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Tout est neuf à la Brasserie nationale


Frédéric de Radiguè, directeur générale de la Brasserie Nationale a présenté les résultats de 2019 (crédit photo : Tania Feller)

Malgré des investissements massifs, la Brasserie nationale a connu une année plutôt satisfaisante dans un marché très concurrentiel.

Au regard de ses chiffres pour l’année 2019, la Brasserie nationale, qui commercialise les marques de bière Bofferding, Battin et Funck-Bricher, peut se faire mousser. «Nous avons connu une très bonne année», lance Georges Lentz, l’administrateur délégué de la Brasserie nationale, en présentant les résultats de la brasserie fondée en 1764. L’année dernière, la Brasserie nationale a produit 157 600 hectolitres de bière, soit une augmentation de 2,2 %, ce qui correspond à 2 260 hectolitres de plus par rapport à l’année 2018.

Dans le détail, le brasseur a produit 100 000 hectolitres de Bofferding, 55 000 hectolitres de Battin et 2 600 hectolitres de sa petite dernière, la Funck-Bricher. «C’est une réelle satisfaction pour notre bière bio, la Funck-Bricher, qui a trouvé son public avec de plus en plus de clients fidèles», assure Frédéric de Radiguès, le directeur général de la Brasserie nationale.

L’institution luxembourgeoise reste forte avec 54,6 % de la production nationale sur un marché en souffrance et très concurrentiel. Selon les douanes, la production totale des bières brassées au Grand-Duché s’est élevée à 288 823 hectolitres, soit une diminution de 4 000 hectolitres en un an. Il faut également savoir que le Luxembourg est le marché le plus ouvert d’Europe avec la présence de nombreuses bières étrangères. Les ventes totales de bières réalisées sur le marché local sont estimées à 469 000 hectolitres, dont plus de 50 % sont des bières importées. À noter que la tendance des microbrasseries est toujours d’actualité.

Dix millions d’euros d’investissements

Nouvelle cave à levure totalement automatisée permettant de gérer plusieurs types de levure et garantissant une sécurité biologique optimale, nouvelle soutireuse de fûts, nouveaux compresseurs refroidis par air et non plus par eau et nouvelles installations de rinçage et de nettoyage de bouteille : la Brasserie nationale a investi lourdement dans ses installations, à hauteur de 9,7 millions d’euros. «L’année a été marquée par de gros investissements au niveau de la brasserie. À tel point que l’on se demande où nous pouvons encore investir, puisqu’il n’y a plus rien à remplacer : tout est neuf», plaisante le directeur général de la Brasserie nationale.

Au niveau comptable, la Brasserie nationale affiche un chiffre d’affaires de 10,9 millions d’euros, en progression de 2 %, pour un résultat de 3,8 millions, en retrait de 5,2 % en raison des nombreux investissements.

Par contre, la branche commerciale, Munhowen, affiche un résultat de 6,55 millions d’euros, en progression de 2,5 %, pour un chiffre d’affaires de 79,3 millions d’euros, en hausse de 1,5 %. «En cumulant les deux résultats, nous affichons plus de 10 millions d’euros de bénéfices, autrement dit une belle satisfaction», affirme Frédéric de Radiguès, dont les deux sociétés qu’il dirige, la Brasserie nationale et Munhowen, emploient 260 personnes.

Toujours dans la colonne investissements, la société a soutenu à hauteur de 3,6 millions d’euros le secteur Horeca qui a vu ses ventes augmenter de 1 400 hectolitres en un an. La société basée à Bascharage a acquis 158 nouveaux débits et renouvelé sa collaboration avec quelque 350 tenanciers existants.

Un effort sur l’écologie

Comme l’année dernière, la Brasserie nationale a également mis en avant les efforts effectués pour réduire son empreinte écologique. En investissant dans de nouvelles machines, la société a économisé 116 928 kWh d’électricité et 48 580 kWh de gaz et elle a produit 31 110 kWh d’énergie par le biais de ses panneaux solaires. «En 2018, nous avions réalisé une économie d’énergie équivalente à la consommation énergétique de 30 ménages au Luxembourg. L’année dernière, nous avons fait mieux avec l’équivalent de 52 ménages. L’aspect environnemental est un sujet très important pour nous», a précisé le directeur de la Brasserie nationale.

Autre grande initiative prise en 2019, le brasseur a noué des partenariats avec les agriculteurs du Grand-Duché et de la Grande Région afin de se fournir en orge de brassage bio. Ainsi, trente tonnes d’orge de brassage de la région ont été intégrées dans la production des bières de la Brasserie nationale. Ces partenariats seront poursuivis cette année.

Jeremy Zabatta