La Première ministre britannique Theresa May va proposer de verser au moins 20 milliards d’euros pour solder le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, ont dit des sources proches du dossier au « Financial Times ».
Olly Robbins, conseiller de Theresa May pour l’UE, a informé de cette offre ses homologues dans les diverses capitales européennes, dont la chancelière allemande Angela Merkel, selon le quotidien financier dans sa dernière édition numérique de mardi, qui cite des sources s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Une information démentie mercredi par le porte-parole du gouvernement allemand, Georg Streiter. « Nous n’avons pas été informés à l’avance par le gouvernement britannique d’une quelconque offre de négociation », a-t-il réagi au cours d’un point de presse régulier à Berlin, disant attendre le discours sur le Brexit que la Première ministre britannique doit faire vendredi à Florence, en Italie.
Ces informations ne sont que « pures conjectures », a affirmé Downing Street. Selon le FT, c’est dans cette allocution que Theresa May doit officiellement faire cette annonce. Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, Alan Duncan, a toutefois laissé planer un doute mercredi. « Cela pourra être ou ne pas être inclus dans le discours de vendredi », a-t-il glissé sur BBC Radio 4.
Elle doit resserrer ses rangs avant
Le montant que Londres devra verser pour solde de tout compte après son départ de l’UE, prévu pour le 29 mars 2019, est une des principales pierres d’achoppement dans les négociations avec Bruxelles, dont le quatrième cycle doit commencer le 25 septembre. Le Royaume-Uni n’a jamais officiellement donné le moindre chiffre. En août, la presse britannique avait cité des sources gouvernementales selon lesquelles ce pays refuserait de payer plus de 40 milliards d’euros, alors que côté européen, le solde de tout compte est officieusement évalué à entre 60 et 100 milliards d’euros.
Theresa May a convoqué une réunion exceptionnelle de son gouvernement pour jeudi, la veille de son discours. Cette initiative est perçue comme une tentative de faire front commun sur la stratégie de sortie de l’UE après que son ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, a affiché une position diamétralement opposée à la sienne sur le Brexit, dans un tribune reproduite dans le Daily Telegraph. Il y plaide pour une rupture nette avec l’Union européenne après le 29 mars 2019, alors que la Première ministre souhaite une période de transition.
Le Quotidien/AFP