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Tesla : un centre de données en Chine pour ses véhicules


L'entreprise d'Elon Musk face ces derniers mois à une certaine pression sur le marché chinois. (illustration AFP)

Le constructeur américain de voitures électriques Tesla a annoncé mardi l’établissement en Chine d’un centre de données pour ses véhicules, sur fond de suspicions d’espionnage dans un contexte de rivalité Pékin-Washington.

Inquiètes que des données comme des images prises par les caméras des voitures puissent être transmises aux États-Unis, les autorités chinoises ont restreint en mars l’usage des véhicules Tesla par les militaires et les employés des grandes sociétés d’État.

« Nous avons installé en Chine un centre de données pour y stocker localement les données [récoltées par les véhicules Tesla vendus en Chine continentale] et nous en ajouterons d’autres », a indiqué l’entreprise dans un communiqué publié sur le réseau social Weibo. Le constructeur a promis de « protéger la sécurité des données » qui seront récoltées.

Dans un contexte de rivalité technologique entre la Chine et les États-Unis, le fantasque patron de Tesla, Elon Musk, avait assuré en mars que les données de ses voitures étaient confidentielles et ne servaient pas à faire de l’espionnage.

Marché crucial et reconquête

La Chine est un marché crucial et prometteur pour Tesla, qui a construit une usine à Shanghai et y vend déjà un quart de sa production totale.

L’annonce intervient également dans un contexte de durcissement de Pékin à l’égard du secteur du numérique, qui a longtemps bénéficié d’une législation relativement laxiste en matière de données personnelles.

Tesla fait par ailleurs face ces derniers mois à une certaine pression sur le marché chinois. En février, les autorités avaient convoqué des représentants de la marque après des dysfonctionnements supposés sur des véhicules, notamment en matière de sécurité. Et le mois dernier, Tesla avait fait face à un vent de critiques dans le pays après le coup d’éclat d’une cliente mécontente au Salon de l’auto de Shanghai. Alors qu’elle était juchée sur le toit d’une voiture de la marque, on l’entendait dans une vidéo devenue virale qu’elle avait failli mourir à cause du système de freinage supposément défectueux de son véhicule.

LQ/AFP