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Taxe sur les transactions financières : « une mauvaise idée » selon Engie


Gérard Mestrallet, patron d'Engie. Le groupe français est le 3e groupe mondial dans le secteur de l'énergie. (photo AFP)

Le patron d’Engie (ex-GDF Suez), Gérard Mestrallet, a prôné jeudi la création d’un fonds « de plusieurs milliards d’euros » abondé par le secteur financier pour financer la transition énergétique, en lieu et place d’une taxe sur les transactions financières qu’il a qualifiée de « mauvaise idée ».

« Les pouvoirs publics, dans certains pays d’Europe, réfléchissent à l’idée, qui est une mauvaise idée, qui s’appelle la taxe sur les transactions financières » (TTF), a déclaré M. Mestrallet lors d’un forum sur l’énergie organisé dans la soirée. « Si ce qui est envisagé aujourd’hui est limité à onze pays et que ni l’Angleterre, ni la Hollande, ni le Luxembourg, ni la Suisse ne l’appliquent, et bien toutes les transactions vont fiche le camp à côté. Donc cette taxe ne rapportera rien », a-t-il poursuivi.

Un fonds privé à la place

En lieu et place de cette taxe, qui pourrait être en partie consacrée au financement des politiques climatiques, le PDG a invité « les pouvoirs publics et les acteurs de la place de Paris à réfléchir à une solution très simple qui serait de bâtir un fonds qui rapporterait lui beaucoup d’argent ».

Ce fonds « de plusieurs milliards d’euros » serait doté « à partir de financements privés », a-t-il poursuivi, citant les banques, les compagnies d’assurance, les fonds d’investissements et les gestionnaires d’actifs. Il serait d’abord français avant d’être étendu à l’échelle européenne, et financerait des projets d’efficacité énergétique, notamment dans le bâtiment, ou d’énergies renouvelables.

Gérard Mestrallet, qui préside également Paris Europlace, une association qui défend les intérêts de la place financière parisienne, est l’un des sept signataires d’une lettre adressée le 19 octobre au président de la République François Hollande dans laquelle ils mettent en garde contre les risques économiques de l’instauration d’une TTF.

Dans le cadre d’une coopération renforcée, 11 pays européens négocient depuis 2011 sur cette TTF, une mesure qui devait être initialement mise en oeuvre au 1er janvier 2016 mais a finalement été repoussée.

La France a de son côté instauré en 2012 une taxe qui s’applique aux échanges d’actions des sociétés dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros et dont le siège social est en France. Elle a rapporté 770 millions d’euros en 2014.

AFP

 

2 plusieurs commentaires

  1. Le marché des immeubles est bien sûr restreint, de par la superficie limitée du centre ancien, mais qui propose de réelles opportunités. L’investissement dans un immeuble entier permet en effet de compter sur un prix au m2 bien moins élevé que pour plusieurs achats unitaires… ce qui permettra de dégager une rentabilité plus intéressante. C’est l’avantage de l’achat « en gros ».

  2. La taxe sur les transactions financières est effectviement une mauvaise idée, mais la transition énergétique en est une pire encore. Transition vers quoi? Plus de charbon, comme en Allemagne? Des éoliennes à tous les coins de rue? Des stations de pédalage pour générer de l’électricité (comme déns une publicité connue)?