La Banque centrale de Suisse a annoncé une baisse de son taux directeur ce jeudi. Les autres institutions vont suivre dans quelques mois.
L’heure de la baisse des taux d’intérêt a sonné : après l’ouverture de la marche par la Suisse hier, les grandes banques centrales occidentales fourbissent leurs armes en voyant ralentir l’inflation. Il semble acquis que la fin du cycle de hausse de taux entamé il y a un peu plus de deux ans est proche. La principale incertitude porte désormais sur le calendrier des premières baisses, même si beaucoup d’analystes tablent sur une salve d’annonces en juin.
«Au printemps», a déclaré début mars le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, pour situer la «très probable» première baisse de taux de la Banque centrale européenne (BCE), s’empressant de préciser que le printemps «va d’avril jusqu’au 21 juin». Le taux sur les dépôts, qui sert de référence pour l’institution de Francfort, campe depuis octobre à son plus haut historique, à 4 %.
Au plus haut depuis vingt ans, les taux d’intérêt de la Fed sont restés inchangés dans une fourchette entre 5,25 % et 5,50 % mercredi après une réunion de politique monétaire, mais pourraient connaître leur première baisse en juin aussi. Les données de l’indice CME, qui mesure les anticipations des investisseurs, montrent une baisse de taux attendue en juin après un cycle de hausse entamé en mars 2022.
Comme ses consœurs américaine et européenne, la Banque d’Angleterre pourrait effectuer son premier mouvement de baisse de taux en juin, après avoir mis fin en septembre à une série de 14 hausses consécutives ayant porté son taux jusqu’à 5,25 %, au plus haut depuis 2008.