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Tata Steel UK veut vendre l’usine d’Hayange


Le site d'Hayange en Lorraine. (photo AFP)

La filiale britannique du sidérurgiste indien Tata Steel a annoncé mardi être entrée en négociations exclusives avec le fonds d’investissement Greybull Capital pour lui vendre des activités en Europe, dont l’usine lorraine d’Hayange.

Les deux partenaires ont signé une lettre d’intention et négocient la vente de ces activités, qui emploient 4.700 personnes, essentiellement au Royaume-Uni mais aussi à Hayange en Moselle, selon un communiqué. Sont concernés des sites de production de produits longs, souvent utilisés en construction ou pour les chemins de fer.

L’usine de Hayange est ainsi spécialisée dans la fabrication de rails.

« Nous traversons une période extrêmement critique pour l’ensemble du secteur et nous avons travaillé dur pour explorer toutes les possibilités pouvant offrir un avenir à l’activité de produits longs en Europe », a expliqué Karl Koehler, le directeur général de Tata Steel en Europe. « Nous allons maintenant engager des négociations détaillées avec Greybull Capital. Il est trop tôt pour préjuger avec certitude de l’issue potentielle de ces discussions », a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient alors que la sidérurgie britannique est en pleine crise, avec des milliers de suppressions d’emplois annoncées ces derniers mois, les entreprises blâmant notamment l’importation de produits chinois bon marché.

Greybull Capital est un fonds d’investissement basé au Royaume-Uni, qui possède des participations dans des entreprises de secteurs variés en Europe et aux États-Unis. Les syndicats britanniques ont aussitôt réagi positivement à cette annonce.

« Nous saluons l’intérêt manifesté par Greybull pour assurer un avenir aux produits longs en dehors de Tata », a déclaré Roy Rickhuss, secrétaire général du syndicat de sidérurgistes Community.

« Bien sûr le diable sera dans les détails de l’accord et nous allons chercher à avoir des discussions supplémentaires avec Tata Steel et Greybull pour comprendre pleinement leurs intentions et les implications pour les sidérurgistes », a-t-il ajouté.

 

AFP