L’ancien informaticien de la banque HSBC-Suisse Hervé Falciani, à l’origine de SwissLeaks, a confirmé qu’il ne se rendrait pas à son procès dans la Confédération, reporté au 2 novembre.
« Ce procès est voulu par une banque qui a mis de l’argent sur la table pour ne pas être jugée », a déclaré Hervé Falciani, qui était invité à Divonne-les-Bains (département de l’Ain, frontalier de la Suisse) par le Club suisse de la Presse, organisant pour la première fois une conférence en-dehors des frontières du pays.
Le Franco-italien est conscient que s’il se rendait au Tribunal pénal fédéral (TPF) à Bellinzone (canton du Tessin, sud), en « faisant profil bas », il pourrait bénéficier d’une peine plus légère, mais il a décidé « de ne pas faire ce choix de la facilité ». « Je préfère 190 procédures d’extradition dans 190 pays », a souligné l’ex-employé de HSBC.
Hervé Falciani, qui est poursuivi en Suisse pour espionnage économique, violation du secret commercial et bancaire et soustraction de données, a relevé que d’autres pays avaient des avis différents sur cette affaire, comme l’Espagne. « En Suisse, les conditions d’un procès juste et équitable ne sont pas réunies à mon sens », a affirmé Hervé Falciani.
Il dit aussi être prêt à défendre en personne ses intérêts devant une institution comme la Cour européenne des droits de l’homme, mais pas dans une arène où l’unique enjeu est de « sauver les apparences ».
AFP/A.P