Le télétravail régulier est « désormais bien installé dans l’organisation du travail des cadres », selon une étude de l’Apec publiée ce mardi 12 mars, qui montre que près d’un cadre sur deux (45%) démissionnerait si l’accès au télétravail leur était supprimé.
L’enquête de l’Association pour l’emploi des cadres rapporte qu’aucun « retour en arrière n’est envisageable pour les cadres » et souligne que 69% seraient mécontents en cas de réduction du télétravail (82% en cas de suppression).
Deux tiers des cadres interrogés télétravaillent au moins un jour par semaine, dont un quart plus de deux jours par semaine, preuve de l’essor considérable du télétravail dans cette catégorie professionnelle depuis quelques années et la pandémie de Covid-19.
Un cadre sur deux (51%) considère même que le recours au télétravail n’est plus une option, mais un acquis, rejoindre une entreprise sans accès au télétravail étant devenu rédhibitoire.
Optimiser la pratique
Cette pratique permet à sept cadres sur dix d’organiser leurs tâches en fonction du lieu de travail, favorisant le travail sur site pour les tâches collectives (61%) et optant davantage pour le travail à domicile pour les tâches individuelles (51%).
Les cadres identifient toutefois certains points de vigilance pour optimiser la pratique du travail hybride : ils pointent notamment une moindre intégration des nouveaux salariés dans l’équipe (48%), un brouillage des frontières entre vie personnelle et professionnelle (40%) ou encore la peur de rater des communications importantes (39%).
Ces limites du télétravail sont ressenties en particulier par les cadres les plus jeunes, particulièrement concernés par les enjeux d’intégration et d’évolution professionnelle selon l’étude.
La volonté de pérenniser la pratique du télétravail n’est pour autant pas remise en cause et sept cadres sur dix jugent que le télétravail présente plus d’avantages que d’inconvénients.
L’étude repose sur des enquêtes en ligne réalisées auprès d’un échantillon de 1 000 cadres en novembre 2023 et janvier 2024 et auprès de 2 000 cadres en décembre 2023.