Après une journée de suspense, le premier vol habité de la société américaine SpaceX a été reporté de mercredi à samedi en raison du mauvais temps, alors que deux astronautes de la NASA étaient déjà installés dans la capsule au sommet de la fusée qui devait les lancer vers la Station spatiale internationale.
« Dragon, SpaceX : malheureusement, nous n’allons pas lancer aujourd’hui », a annoncé aux astronautes le directeur du lancement de SpaceX, 17 minutes avant l’heure prévue du décollage au Centre spatial Kennedy en Floride.
« C’était un bel effort de l’équipe, nous comprenons », a répondu l’astronaute Doug Hurley, qui était depuis plus de deux heures à l’intérieur, sanglé dans son siège avec son coéquipier Bob Behnken, au sommet d’une fusée Falcon 9.
Il s’en est fallu de dix minutes pour que le mauvais temps se dissipe, en l’occurrence des orages et de la foudre dans la zone, et la présence d’un épais nuage appelé cumulonimbus pouvant provoquer de la foudre au passage de la fusée, comme c’est arrivé, sans conséquence, aux astronautes d’Apollo 12 en 1969.
Donald Trump était présent
Mais la sécurité avant tout, a dit Jim Bridenstine, l’administrateur de la NASA : « Il y avait trop d’électricité dans l’atmosphère ». La fenêtre de tir, 16 h 33, était réduite à cette heure exacte, afin de coordonner l’orbite de Dragon avec celle de l’ISS. La prochaine tentative aura lieu samedi à 15 h 22 (21 h 22 à Luxembourg).
Donald Trump était venu assister en personne à ce que la NASA appelle l’aube d’une nouvelle ère spatiale, où les États-Unis confient au secteur privé le transport de ses astronautes, et retrouvent en même temps l’accès à l’espace qu’ils avaient perdu en 2011 avec l’arrêt des navettes spatiales. Mais en reportant le vol, SpaceX ne s’est pas attiré les foudres du président américain, qui a tweeté qu’il reviendrait samedi.
LQ/AFP