Gilles Roth, le ministre des Finances, a présenté, ce mardi, la situation financière de l’État à la Chambre.
Lors de la présentation de la situation financière de l’État à la Chambre, le ministre des Finances s’est réjoui de «la dynamique positive des recettes» et «la bonne tenue de notre secteur financier». Devant les membres de la commission des Finances et de la commission de l’Exécution budgétaire de la Chambre des députés, Gilles Roth a indiqué que les recettes au niveau de l’Administration centrale s’établissent à 7,6 milliards d’euros selon les règles de comptabilité européennes SEC2010, au premier trimestre 2025. Soit un plus de 723 millions d’euros de recettes (ou +10,6%) en glissement annuel. À noter qu’à la fin du premier trimestre 2025, le solde de l’État central présentait un excédent de +337 millions d’euros.
L’Administration des contributions directes totalise des recettes de 4,3 milliards d’euros au 31 mars 2025, ce qui signifie une progression de 14,0% en comparaison annuelle. C’est au niveau de l’impôt sur le revenu des collectivités que la hausse est la plus notable avec une augmentation de 521 millions d’euros. Les recettes provenant de la retenue d’impôt sur les traitements et salaires s’établissent à 1,7 milliard d’euros – un niveau quasiment identique à celui relevé à la même période de 2024 malgré l’adaptation supplémentaire du barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques au 1er janvier 2025.
Par rapport au 31 mars 2024, les recettes encaissées au niveau de l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA ont grimpé de 50 millions d’euros pour atteindre 1,9 milliard d’euros.
Si les recettes de la TVA et de la taxe d’abonnement s’accroissent respectivement de 40 millions d’euros et de 28 millions d’euros, les droits d’enregistrement restent en retrait sous l’effet des mesures de soutien au logement et notamment de la réduction de moitié de la base imposable applicable.
Au niveau de l’Administration des douanes et accises, des recettes à hauteur de 569 millions d’euros ont pu être comptabilisées, soit une augmentation de +25,1% en comparaison annuelle.
Un niveau élevé de dépenses
Du côté des dépenses de l’État central, le ministre souligne une hausse de +788 millions d’euros (ou +12,2%). Elles atteingnent 7,2 milliards d’euros selon le SEC2010. Un niveau élevé que Gilles Roth explique en partie par «l’application des 12e provisoires, qui avait freiné les dépenses en début d’année 2024.»
Plus d’un quart (27%) de cette augmentation provient des investissements directs et indirects, tandis que les subventions en faveur des transports publics, du logement, du plafonnement des prix de l’électricité et autres, ainsi que les transferts – notamment vers les communes, la sécurité sociale et au titre des dépenses militaires – comptent pour environ 44% de cette progression.