L’Autorité de la concurrence a accordé mercredi un feu vert définitif à la reprise par le groupe sidérurgique allemand Saarstahl des sites français d’acier et de rails Ascoval (Nord) et Hayange (Moselle) qui appartenaient au groupe Liberty Steel en difficulté.
« Considérant que l’opération n’est pas de nature à porter atteinte à la concurrence, l’Autorité a autorisé l’opération sans conditions », indique un communiqué mercredi, en précisant que le texte intégral de la décision serait publié en ligne « ultérieurement ».
Suite aux déboires financiers de Liberty Steel et de son patron, le magnat britannique Sanjeev Gupta, à la recherche de fonds après la faillite en mars de son principal créditeur la société financière Greensill Capital, Saarstahl s’était porté acquéreur des deux sites français de Liberty Steel.
Le projet d’acquisition de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et de l’usine de rails d’Hayange (Moselle), avait été notifié le 11 juin à l’autorité de la concurrence qui avait accordé le 29 juin à titre exceptionnel une « dérogation » permettant au groupe Saarstahl de procéder au rachat, « sans attendre la décision finale qui vient d’être rendue », précise l’Autorité. Le tribunal de commerce de Paris avait aussi validé le 2 août l’offre de reprise, gérée par le conciliateur Marc Sénéchal.
Avec 270 salariés, Ascoval produit des « blooms » (barres d’acier) pour Hayange (430 salariés), qui fabrique des rails en acier ensuite destinés aux principaux réseaux ferrés européens, notamment SNCF Réseau et la RATP. Créée en 1975, Ascoval se présente, après 150 millions d’investissements ces dernières années, comme « l’une des aciéries les plus modernes et écologiques d’Europe ».
LQ/AFP