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SES signe avec Thales Alenia pour deux nouveaux satellites


Ces deux nouveaux satellites devraient être lancés en 2024. (Photo : archives LQ/Fabrizio PIzzolante)

L’opérateur luxembourgeois de satellites SES a passé commande de deux satellites géostationnaires à Thales Alenia Space (TAS) pour faire face notamment au développement de la télévision haute définition en Europe, ont annoncé vendredi les deux groupes.

Le contrat prévoit la fourniture des satellites Astra 1P et Astra 1Q. Ils devraient être lancés en 2024 et viendront remplacer deux satellites actuellement en orbite et qui permettent à 118 millions de foyers européens de recevoir la télévision depuis l’espace, affirme SES dans un communiqué.

Le montant de la transaction entre SES et TAS n’a pas été dévoilé mais entre largement dans la catégorie des grosses transactions de Thales.

Astra 1P « renforcera la principale position TV de SES » qui couvre notamment l’Allemagne, l’Espagne et la France, détaille de son côté le groupe franco-italien, co-entreprise entre le français Thales (67%) et l’italien Leonardo (33%).

Le satellite Astra 1Q, fondé sur la nouvelle plateforme Space Inspire, a lui la particularité d’être reconfigurable en orbite, c’est-à-dire qu’il peut s’ajuster de façon instantanée à la demande, explique TAS.

 

« Répondre aux besoins de ses clients vidéo et data »

« Ce satellite totalement flexible sera personnalisable en orbite et facilement redéployable vers d’autres positions orbitales, de sorte que SES pourra répondre à l’évolution des besoins de ses clients vidéo et data pour les années à venir », ajoute le groupe.

Une fois lancé, un satellite géostationnaire est positionné à 36 000 kilomètres de la Terre pour une mission, comme diffuser la télévision.

Avec la capacité de reconfiguration en fonction des besoins, il est plus intéressant pour un opérateur comme SES, Eutelsat ou Inmarsat de s’engager sur 15 ans, sachant qu’il pourra s’adapter à de nouvelles demandes une fois le satellite lancé.

Le marché des satellites géostationnaires de communications, sur lequel Airbus, Thales Alenia, Boeing ou encore Maxar se livrent concurrence, sort peu à peu de son marasme. Depuis le début de l’année, 10 satellites ont été commandés à l’industrie, contre 14 pour l’ensemble de l’année 2019.

En octobre, Thales avait déjà décroché un contrat géostationnaire avec l’opérateur PT Telkom Satelit Indonesia (Telkomsat).

AFP/LQ