Le passage au 100 % électrique dans l’automobile impacterait l’industrie et les équipementiers de nombreux pays, selon une récente étude. Le Luxembourg serait, quant à lui, épargné.
L’association européenne des équipementiers de l’automobile (Clepa) s’inquiète quant à l’avenir du secteur alors que l’approche 100 % électrique pourrait mettre en péril jusqu’à 500 000 emplois de la filière industrielle européenne de l’automobile.
Si une étude de PwC Strategy confirme le rôle essentiel de l’électrification dans la réalisation de l’accord de Paris, elle corrobore les risques liés à l’emploi dans les métiers de la propulsion thermique.
Ainsi, alors que 226 000 nouveaux emplois sont attendus dans la production de propulsion électrique, une perte nette de 43 % des emplois d’ici 2040 est aussi dans la balance.
Un demi-million d’emplois au sein des équipementiers motoristes ou fabricants de composants pour moteurs pourraient devenir obsolètes si la technologie est progressivement écartée d’ici 2035, et parmi ceux-ci, 70 % très probablement perdus en à peine cinq ans, avec des impacts socioéconomiques considérables.
Allemagne et France en première ligne
Les pays les plus touchés seraient l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, la Tchéquie, la Pologne et la Roumanie. Pas le Luxembourg, estime l’Industrie luxembourgeoise des équipementiers de l’automobile (ILEA), association sectorielle de la Fedil, qui souligne que la plupart des équipementiers du pays fabriquent des produits qui ne sont pas directement liés au moteur à combustion, comme les pneus, parebrises, tapis ou textiles, capteurs, etc.
«Certes, il y a des entreprises luxembourgeoises qui produisent encore des composants pour les véhicules à moteur à combustion, mais elles disposent soit d’un portefeuille de produits bien diversifié, soit elles sont en train de développer de nouveaux produits», rassure l’ILEA.
En parallèle, l’association n’élude pas le fait que le secteur dans son ensemble est durement touché par les effets de la crise sanitaire et les perturbations dans la chaîne de livraison des semi-conducteurs : «Nous aurons besoin d’aides pour réussir les deux défis majeurs que sont la transition énergétique et la transformation numérique», rappelle l’ASBL.
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