La 5e journée européenne des Minéraux a été lancée vendredi à Rumelange. L’occasion de mettre un coup de projecteur sur un secteur méconnu de l’économie.
Lancée en 2007 par IMA Europe, l’Association européenne des minéraux industriels, la journée sert, entre autres, à comprendre « à quoi sert une carrière », soutient Amina Langedijk, en charge de la communication.
Organisée tous les deux ans, elle a pour but de montrer comment les acteurs du secteur des minéraux contribuent « à l’économie circulaire et au développement régional». En visitant les 130 sites de partenaires, en Europe et dans le monde, le public pourra établir un lien «entre la production des matières premières et divers biens de consommation de la vie de tous les jours».
Pour Christian Weiler, président du comité de direction de l’entreprise Cimalux à Rumelange et hôte de l’inauguration officielle de l’évènement, la journée permet « d’expliquer ce que l’on fait. Quand on fait des trous dans le sol, on nous regarde avec un air méfiant .» D’ailleurs, « sans carrière, il n’y a pas de construction . Les gens doivent comprendre « qu’on n’est pas mauvais ». Selon lui, il est important pour le Luxembourg d’être « indépendant au niveau des ressources naturelles ».
Un béton recyclable
En quoi l’industrie des minéraux est-elle un acteur du développement durable? « On essaye d’utiliser les meilleures technologies », répond Christian Weiler. En plus, en plantant des arbres sur une partie de la carrière de Rumelange, on « redonne la nature à la nature ». On ne le sait pas forcément, mais « le béton est durable, car il est recyclable ».
Koen Coppenholle, directeur général de Cembureau, l’Association européenne du ciment, a indiqué quelques chiffres saillants concernant son secteur.
En Europe, 30 000 carrières et mines fonctionnent. Le secteur des minéraux dans l’Union emploie un million de personnes. Le chiffre d’affaires annuel est de plus de 150 milliards d’euros. Sur le continent, 70 % de l’industrie dépend des substances minières.
Pour la construction d’une maison, il faut jusqu’à 150 tonnes de minéraux. Ces derniers composent jusqu’à 50 % de la peinture et du papier et 100 % de la céramique et du verre, expliquent les associations de professionnels de l’industrie minérale européenne.
Aude Forestier