Comment satisfaire ses employés pour qu’ils n’aillent pas voir ailleurs si l’herbe est plus verte ? La dernière enquête Randstad Employer Brand Research 2024 répond en filigrane à cette question. Sans surprise, offrir un bon salaire est l’élément numéro un, mais pas uniquement…
En 2024, selon les résultats du sondage mené en ligne, le critère principal pour choisir un employeur reste inchangé au Luxembourg : le salaire et les avantages conservent la première place du podium. En tout, 27 % des interrogés déclarent qu’ils quitteraient leur emploi si leur rémunération était trop faible face au coût de la vie. Les interrogés soulignent l’importance que leur employeur leur versent une rémunération suffisante pour compenser l’inflation et leur permettre de maintenir ou d’améliorer leur pouvoir d’achat.
À ce propos, 43 % déclarent avoir reçu une compensation complète ou partielle, financière ou autre, alors que 46 % n’ont reçu aucune compensation pour faire face à la hausse des prix. Ces derniers sont deux fois plus enclins à quitter leur employeur (14 %) que ceux qui ont obtenu une aide, même partielle (7 %). À noter que la génération Z est celle qui accorde le moins d’importance au salaire (71 % contre 81 % pour les Millennials ou la génération X).
Autres critères pour choisir son employeur : la sécurité de l’emploi suivie de l’équilibre des temps de vie. Près de la moitié (46 %) des travailleurs envisageraient de partir pour cette dernière raison.
Enfin, en 5e position des critères de choix d’un employeur arrive la possibilité d’évoluer. Près d’un salarié sur quatre (23 %) pense que son employeur ne lui donne pas suffisamment les moyens d’évoluer dans sa fonction. Ces salariés sont plus enclins à quitter l’organisation (29 %) que ceux qui bénéficient d’un accompagnement pour progresser au sein de l’entreprise (6%). Par ailleurs, six salariés sur dix (62 %) estiment important que leur employeur leur offre des opportunités de requalification dans une nouvelle fonction. Les entreprises ont donc tout intérêt à investir dans les formations, souligne Randstad.
Enfin, l’enquête indique que 13 % des salariés envisagent de changer d’employeur dans les six prochains mois, alors que 7 % ont déjà sauté le pas au cours des six derniers mois. D’une génération à l’autre, les motifs qui poussent à changer d’employeur varient, 49 % des Millennials étant davantage prêts à partir à cause de la difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle que les autres (35 % en moyenne). Mais aussi d’un sexe à l’autre : 34 % des hommes songent à partir par un manque d’avancement professionnel (34 %) contre 27 % des femmes, tandis que ces dernières citent plus souvent des récompenses inégales (16 %) que les hommes (8 %).
Sept pour cent des travailleurs ont changé d’emploi au cours des 6 derniers mois, soit une baisse de 1 % par rapport à 2023.
Au sein de la génération Z, 27 % se considèrent comme faisant partie d’une minorité (en termes de genre, d’orientation sexuelle, d’appartenance ethnique, de religion, de handicap, etc.). C’est nettement supérieur à la moyenne de l’ensemble des répondants, toutes générations confondues (19 %). Parmi ces salariés, 20 % estiment avoir rencontré des obstacles dans leur évolution de carrière en raison de leur identité. Une perception à prendre en considération par les employeurs dans la politique d’équité qu’ils déploient au sein de leur entreprise. Les entreprises adoptant des politiques transparentes et concrètes en matière d’ED&I (Équité, Diversité & Inclusion) seront les plus à même d’attirer et de fidéliser les talents, notamment parmi les jeunes générations.