Alors que le Royaume-Uni vient d’augmenter le salaire minimum, le Luxembourg propose toujours la plus haute rémunération minimale de l’Union européenne.
Le «salaire minimum vital» (SMV) voulu par le gouvernement conservateur de David Cameron garantit depuis vendredi une paie minimale de 7,20 livres brut de l’heure (9,13 euros), soit 7,5% d’augmentation par rapport au «salaire minimum national» (SMN), sa dénomination précédente.
Cette nette hausse, qui concerne de 1,3 million à 1,8 million de salariés selon les modes de calcul, est célébrée avec tambours et trompettes par le ministre des Finances, George Osborne, qui affirme dans une tribune au tabloïd The Sun que cette réforme est peut-être celle dont il est «le plus fier» depuis son arrivée à la tête du Trésor il y a six ans. Le chancelier de l’Échiquier a publié pas moins de sept messages sur son compte Twitter officiel sur ce sujet, pour s’enorgueillir de combiner une politique mariant «sécurité économique et justice sociale».
Cette mesure a toutefois laissé sur leur faim les représentants des salariés, qui pointent plusieurs limites à l’exercice : le nouveau barème ne s’appliquera qu’aux salariés âgés de 25 ans et plus, il reste inférieur au salaire estimé par la Living Wage Foundation, une association de référence, comme nécessaire à une vie décente, et il entre en application au moment où le gouvernement continue de sabrer dans les aides sociales.
Dix fois plus élevé au Luxembourg
Pourtant, cette augmentation, même si elle est critiquée par l’opposition britannique, est déjà un geste fort dans une Europe où le salaire minimum n’est pas une généralité, puisque le Danemark, l’Italie, Chypre, l’Autriche, la Finlande et la Suède n’ont pas instauré de salaire minimum. Outre ces pays, le montant de la rémunération minimale est très différent d’un pays à un autre.
Selon les chiffres avancés par Eurostat en janvier 2016, on peut différencier trois grands groupes de pays : ceux dont le salaire minimum est inférieur à 500 euros brut (la Bulgarie, la Roumanie, la Lituanie, la République tchèque, la Hongrie, la Lettonie, la Slovaquie, l’Estonie, la Croatie et la Pologne), ceux dont le salaire minimum est compris entre 500 euros et moins de 1 000 euros brut (le Portugal, la Grèce, Malte, l’Espagne et la Slovénie) et ceux dont ce salaire dépasse les 1 000 euros (le Royaume-Uni, la France, l’Irlande, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg).
À noter que le salaire minimum est entré pour la première fois en Allemagne en janvier 2015, avec un salaire minimum horaire s’élevant à 8,50 euros brut, profitant à plus de 3 millions d’Allemands.
Dans ce classement, le Grand-Duché de Luxembourg se démarque des autres pays du Vieux Continent en proposant un salaire minimum à 1 922,96 euros brut par mois, soit près de dix fois plus qu’en Bulgarie, de quoi faire rêver le salarié bulgare touchant ses 215 euros de rémunération minimale.
Le «salaire social minimum» luxembourgeois (SSM) a été légalement introduit en 1944 afin de garantir un revenu aux salariés en attente d’un accord d’une convention collective dans l’entreprise ou le secteur d’activité qui l’employait, mais également pour préserver la paix sociale et l’ordre économique. En 2013, la Chambre des salariés du Luxembourg avait annoncé que 8,6% des travailleurs au Grand-Duché touchaient le salaire minimum.
Autre indicateur important, le coût horaire de la main-d’œuvre dans l’Union européenne, qui comprend les salaires et les traitements, auxquels s’ajoutent les coûts non salariaux tels que les cotisations sociales à la charge des employeurs.
Ainsi, au Luxembourg, une heure de travail coûte à un patron 36,2 euros en moyenne, dont 13,5% de charges salariales, soit la deuxième plus faible pression des coûts non-salariaux d’Europe derrière Malte (6,6%). En 2015, les coûts horaires de la main-d’œuvre les plus élevés ont été enregistrés au Danemark (41,3 euros), en Belgique (39,1 euros), en Suède (37,4 euros), au Luxembourg et en France (35,1 euros). Par contre, en Suède et en France, la pression des coûts non salariaux représente près d’un tiers du coût de la main-d’œuvre.
Jeremy Zabatta/AFP
Avec une telle revalorisation du (R.U) et les autres pays d’Europe par la main-d’œuvre qui se divise de bas en haute, alors en parle toujours de la vieille continent a un parlement unis
Un parlement unis, mais, Monnaies de sterling en euro,
J’airais bien aimais prendre une vie parmi eux par amour en première lieux (USA, UK, Luxembourg).
Après le schéma paru dans le luxembourgeoise….si une clarté de mode vie aux yeux européenne avec stratégiques de monnaies qui impose toutes une politiques qui sert a réunis par telle méthodes performance. Merci bien