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Ryanair réclame le licenciement de tout son personnel d’Eindhoven


En plus de 16 pilotes, la requête de la compagnie à bas coût touche également 15 membres du personnel de cabine. (illustration AFP)

La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a réclamé le licenciement collectif de la totalité de son personnel basé à l’aéroport d’Eindhoven, aux Pays-Bas, avançant de mauvais résultats économiques, a annoncé le syndicat des pilotes néerlandais VNV.

Ryanair avait fermé début novembre sa base à Eindhoven pour l’hiver, proposant des transferts à l’étranger aux pilotes et personnels de cabine afin de limiter les suppressions d’emplois. La décision de la compagnie avait suscité de vives contestations de la part des syndicats. Le transporteur irlandais a introduit une demande de licenciement collectif auprès de l’UWV, l’organisme chargé de délivrer les permis de licenciement aux Pays-Bas, a indiqué le syndicat dans un communiqué publié mardi soir.

Obtenir un permis de la part de l’UWV en cas de licenciement collectif est obligatoire selon la loi néerlandaise, a précisé le porte-parole du VNV, Joost van Doesburg. Introduite il y a trois semaines mais rendue publique mardi, la demande de licenciement collectif concerne 16 pilotes, a-t-il ajouté.

Bras de fer judiciaire

La requête de la compagnie à bas coût touche également 15 membres du personnel de cabine, a déclaré le FNV, le plus important syndicat des Pays-Bas. Ryanair justifie ce choix par les mauvaises performances économiques de l’entreprise, d’après le VNV. En octobre, les 16 pilotes concernés par un éventuel licenciement avaient introduit une procédure en référé contre Ryanair suite à la décision de la compagnie de fermer sa base à Eindhoven, la seule aux Pays-Bas. Le juge avait alors interdit à Ryanair d’imposer le transfert de ses pilotes néerlandais vers l’étranger, dénonçant un « abus de pouvoir » de la compagnie.

Selon Joost van Doesburg, une décision de l’UWV sur la demande de licenciement collectif de Ryanair devrait être rendue d’ici trois à quatre semaines. Le VNV et le FNV ont tous deux exprimé leur intention d’introduire une action en justice en cas de feu vert de l’UWV. Si l’UWV refuse de délivrer un permis de licenciement à Ryanair, la compagnie a également le droit de contester cette décision en justice, a expliqué Joost van Doesburg.

LQ/AFP