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Royaume-Uni : le gouvernement va équilibrer les comptes, promet Rishi Sunak


En promettant une maîtrise des finances publiques, le ministre laisse la porte ouverte à de possibles hausses d'impôts ou baisse des dépenses publique. Donc plutôt la deuxième option, comme c'est un conservateur (Photo : AFP).

Le ministre britannique des Finances Rishi Sunak, à la popularité montante, a promis lundi face à son parti d' »équilibrer les comptes » du pays malgré les sommes massives dépensées pour maintenir à flot l’économie face à la pandémie.

« Nous avons une responsabilité sacrée envers les générations futures de laisser les finances publiques en bon état », a lancé le chancelier de l’Echiquier dans un discours à l’occasion du congrès annuel du Parti Conservateur.

« Ce gouvernement conservateur équilibrera toujours les comptes », a-t-il averti, en s’engageant « sur le moyen terme à contrôler notre déficit et notre dette ».

M. Sunak défend la ligne traditionnelle des « Tories » de préservation des finances publiques alors même que la crise sanitaire a fait voler temporairement en éclat cet engagement et a mobilisé des dizaines de milliards de livres d’argent public.

Ces mesures, de même que sa supposée résistance à un reconfinement trop strict face à la résurgence actuelle de l’épidémie, l’ont rendu populaire, au moment où le Premier ministre Boris Johnson était critiqué. La presse conservatrice voit déjà Rishi Sunak comme possible prétendant à Downing Street.

L’aide à l’économie est très coûteuse. Le déficit public pourrait s’approcher des 400 milliards de livres lors de l’exercice budgétaire 2020-2021 (achevé en mars), tandis que la dette publique a dépassé pour la première fois les 2.000 milliards.

En promettant une maîtrise des finances publiques, le ministre laisse la porte ouverte à de possibles hausses d’impôts ou baisse des dépenses publiques.

« Si nous partons du principe qu’il n’y a pas de limite à la dépense, que nous pouvons simplement emprunter pour sortir de n’importe quelle situation, à quoi servons-nous ? » a prévenu M. Sunak.

« Je n’ai jamais prétendu qu’il y avait une réponse facile et sans coût », a-t-il rappelé.

Par souci d’économies, le gouvernement va arrêter fin octobre son dispositif de chômage partiel et le remplacer pour six mois par un mécanisme bien moins coûteux de subvention d’une partie du salaire pour les travailleurs à temps partiel.

Signe que la priorité reste à la relance de l’économie, alors même que le nombre de contaminations s’envole dans le pays, M. Sunak a renoncé à présenter un budget cet automne, renvoyant à l’année prochaine les décisions difficiles.

AFP