La banque d’affaires franco-britannique Rothschild and Co a vu son bénéfice net reculer de plus de 30% en 2020, lestée essentiellement par de moindres revenus dans ses activités de capital-investissement, selon un communiqué publié mardi soir.
L’an passé, le bénéfice net a atteint 161 millions d’euros, contre 243 millions l’année précédente. Le chiffre d’affaires a quant à lui représenté quasiment 1,8 milliard d’euros, en repli de 4% sur un an.
L’an dernier, Rothschild and Co, établissement cousin, mais non moins rival du groupe genevois Edmond de Rothschild, a surtout essuyé une baisse importante des recettes de sa division « capital-investissement et dette privée ».
Cette division a pâti de la baisse de certaines plus-values générées lors de cessions, ainsi que des variations de l’euro face au dollar qui ont « négativement impacté certaines de nos positions non couvertes », a détaillé la banque.
Rothschild and Co estime toutefois que ce ralentissement est « largement transitoire, sans réel impact sur [ses] perspectives à long terme, comme l’a montré le redressement substantiel de la valeur de [ses] portefeuilles au cours du second semestre 2020 ».
« Contexte de marché difficile »
En ce qui concerne ses autres métiers, les recettes se sont effritées de 1% dans le conseil financier en raison d’un « contexte de marché difficile ». Le bénéfice avant impôts y a toutefois légèrement progressé grâce notamment à des économies réalisées sur les frais de déplacement et d’autres coûts non liés au personnel, en raison des restrictions sanitaires.
Du côté de la banque privée et la gestion d’actifs, les performances se sont révélées contrastées. La collecte en Banque privée a été « très élevée », mais la gestion d’actifs a connu une année plus difficile avec des sorties nettes de capitaux, notamment en Amérique du Nord. « Nous recentrons actuellement cette division et sommes confiants pour 2021 », fait savoir le groupe.
Pour les prochains mois, la banque prévoit une poursuite de la tendance positive observée au cours des derniers mois de 2020 dans le conseil financier.
En Banque privée et gestion d’actifs, « nous anticipons toujours l’impact négatif lié à la faiblesse actuelle des taux d’intérêt ». Quant au métier « capital-investissement et dette privée », la croissance des revenus récurrents constatée en 2020 devrait se poursuivre, grâce notamment à la croissance des actifs sous gestion.
AFP/LQ