La CSSF a publié le résultat global des banques du pays, en hausse malgré un contexte difficile.
La CSSF a publié en milieu de semaine le résultat avant provisions du secteur bancaire luxembourgeois qui se monte à 6 361 millions d’euros pour l’année 2016. Par rapport à la même période de l’exercice 2015, le résultat, avant provisions, affiche une augmentation de 14,9 %.
L’ampleur de cette hausse est exceptionnelle et résulte du produit de cession d’une participation importante par une banque de la place. Autre élément positif pour la place financière luxembourgeoise, dans un contexte de taux d’intérêt bas, voire négatifs, la marge d’intérêts a connu une progression de 5,3 % sur un an. Cette hausse qui est partagée par un peu plus que la moitié des établissements de crédit luxembourgeois, représentant 57 % du produit bancaire de la place financière, conjugue effets volume et prix. Ainsi, 64 % de ces établissements de crédit ont enregistré une croissance de leur volume d’activités et 65 % ont réussi à faire progresser leur rendement moyen sur actifs (pour 33 % des banques, un effet conjoint de ces deux facteurs a pu être observé). Certaines banques ont également commencé à répercuter des taux d’intérêt négatifs sur leur clientèle institutionnelle.
Les coûts réglementaires pèsent
S’agissant des revenus nets de commissions, ils sont en baisse de 2,3 % en rythme annuel. La diminution de ces revenus, qui sont en large partie le résultat des métiers de la gestion d’actifs pour compte de clients privés et institutionnels, est liée à un contexte boursier moins favorable en comparaison annuelle et ceci surtout pour la première moitié de l’année. Cet effet négatif n’a pu être que partiellement compensé par l’évolution favorable des marchés financiers à partir du troisième trimestre en 2016, a expliqué la CSSF dans sa publication. La diminution des revenus nets de commissions touche plus que la moitié des banques au Luxembourg.
Les autres revenus nets ont connu une forte progression (+33,9 %) par rapport à la même période de l’année précédente alors que les frais généraux augmentent de 1,2 % en rythme annuel. À noter que les frais de personnel sont restés stables (+0,1 %), les autres frais généraux ont augmenté de 2,4 % sur un an. Cette augmentation reflète aussi bien des investissements dans de nouvelles infrastructures techniques que les charges à supporter par les banques pour leur mise en conformité avec un cadre réglementaire à complexité et coûts accrus.
Le Quotidien