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PSA-Fiat-Chrysler: un siège social aux Pays-Bas pour des raisons fiscales?


Le choix du siège social du nouveau géant annoncé de l'automobile fait débat. (Photo AFP)

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a jugé vendredi « objectivement scandaleux » le projet des constructeurs PSA et Fiat-Chrysler, en route vers une méga-fusion, d’implanter le siège social de leur future entité aux Pays-Bas pour des raisons « fiscales », y voyant « un premier mauvais signal ».

« J’ai pas compris » ce choix « et je trouve cela scandaleux », a déclaré le patron du premier syndicat français, réagissant sur France Info aux annonces formulées la veille par les deux constructeurs automobiles. « C’est une question fiscale, non ? », a-t-il raillé, alors que les Pays-Bas sont connus pour leur fiscalité avantageuse. « C’est déjà un premier mauvais signal, si je peux me permettre, à moins qu’on ne m’explique qu’aux Pays-Bas il y a une raison particulière » de s’implanter « pour trois entreprises dont aucune n’est néerlandaise », a ironisé M. Berger avant d’ajouter: « C’est objectivement scandaleux ».

« Qu’un expert économique soit nommé »

Il a en revanche estimé que la fusion pouvait « être une bonne nouvelle, parce que cela donne une taille critique à une entreprise automobile française », tout en expliquant avoir « eu un étonnement » à quelques mois du « mariage » avorté entre Renault et Fiat, auquel l’Etat français s’était opposé. « Quid de de la question sociale » et de « l’emploi »?, s’est en outre interrogé Berger, demandant « qu’un expert économique soit nommé auprès des représentants du personnel dans la phase de réflexion pour regarder » les impacts sur « les différents sites de production en France » et sur « la stratégie industrielle, demain, de PSA ».

PSA et Fiat-Chrysler ont annoncé jeudi être tombés d’accord à l’unanimité sur le principe d’une fusion, où les actionnaires des deux groupes se partageraient à 50/50 le capital, au terme de diverses opérations financières. L’accord définitif pourrait intervenir « dans les prochaines semaines », selon leur communiqué commun. Avec 8,7 millions de véhicules vendus par an, la nouvelle entité serait basée aux Pays-Bas, mais resterait cotée à Paris, Milan et New York et deviendrait n°4 mondial.

LQ/AFP