Bien, mais peut mieux faire. L’ULC monte au créneau face à la hausse des prix de l’énergie de ce début d’année.
Bien que l’Union Luxembourgeoise des Consommateurs (ULC) salue les récentes mesures fiscales du gouvernement, elle estime qu’il reste encore beaucoup à faire en matière de politique fiscale, «et pas seulement en ce qui concerne l’adaptation du barème fiscal à l’inflation.»
Dans un communiqué publié ce jeudi 27 février, l’association affirme en effet ne pas comprendre «comment une telle politique peut laisser plus de net que du brut au bout du compte.»
Et de rappeler que les prix du gaz et de l’électricité ont fortement augmenté depuis le début de l’année, en parallèle des prix des denrées alimentaires et d’autres frais quotidiens en constante augmentation, tels que les primes d’assurance et les taxes communales, qui pèsent de plus en plus sur les ménages. «Le bout du tunnel est malheureusement loin d’être atteint», se résigne Nico Hoffmann, président de l’ULC.
«Plus ou très peu de marge»
En première ligne : les ménages à revenus faibles et moyens, «particulièrement touchés» selon l’association par l’arrêt du plafonnement des prix de l’énergie. Mesure que l’ULC a demandé à plusieurs reprises au gouvernement de prolonger jusqu’à la fin de l’année 2025. En vain.
«Comme le gouvernement a ignoré cette demande en se cachant derrière Bruxelles, il doit maintenant faire face aux critiques. Malgré les primes énergie et de renchérissement, il ne reste plus ou très peu de marge financière à la fin du mois pour ces ménages», souligne Nico Hoffmann.
Renforcement du pouvoir d’achat
Mais les ménages à faibles revenus ne sont pas les seuls concernés, selon l’ULC. Ceux qui ont investi ces dernières années dans des solutions durables telles que les pompes à chaleur ou la mobilité électrique sont, eux aussi, «littéralement pénalisés par la hausse des coûts de l’énergie et la nouvelle structure tarifaire du réseau électrique».
L’association demande donc au gouvernement de prendre d’urgence des mesures supplémentaires : de nouveaux allégements fiscaux, en particulier pour les revenus faibles et moyens, une tarification plus juste et prévisible de l’électricité et de l’énergie, mais aussi des mesures visant à stabiliser les prix des denrées alimentaires.
«Le renforcement du pouvoir d’achat doit être une priorité politique. (…) La politique doit enfin prendre au sérieux les inquiétudes des gens».