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Prix bas du pétrole : la production des États-Unis va accuser le coup


Une rafinerie de pétrole, le 25 mars 2015 à Houston, au Texas. (Photo : AFP)

La nouvelle chute des cours du pétrole entraînera en 2016 un net déclin de la production pétrolière des pays hors Opep, surtout aux Etats-Unis, tout en continuant à soutenir plus que prévu la demande mondiale, selon l’Agence internationale de l’Energie (AIE).

La production des pays non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait connaître son repli le plus fort en 24 ans, avec une baisse de près de 0,5 million de barils par jour (mbj) à 57,7 mbj, dont 0,4 mbj pour le seul pétrole de schiste américain, estime l’AIE dans son rapport mensuel publié vendredi.

«L’effondrement des prix du pétrole entraîne la fermeture des sites de production coûteux, d’Eagle Ford au Texas à la Russie en passant par la mer du Nord», explique-t-elle.

«La production américaine de pétrole devrait payer le plus lourd tribut» à cette débandade des cours, qui ont été réduits de plus de moitié depuis juin 2014, passant même sous la barre psychologique des 40 dollars à New York fin août, ajoute le bras énergétique des pays développés de l’OCDE.

L’AIE y voit l’effet de la stratégie de l’Arabie saoudite et des autres pays de l’Opep, qui continuent à «pomper vigoureusement» malgré la baisse des prix afin de maintenir leurs parts de marché et contrer l’expansion des huiles de schiste aux Etats-Unis.

«La stratégie de l’Opep, menée par l’Arabie saoudite, de défendre ses parts de marché indépendamment du prix semble produire l’effet recherché d’écarter la production coûteuse et +inefficace+», souligne-t-elle.

Dans le même temps, la consommation mondiale d’or noir continuera à croître, estime l’AIE, qui a relevé ses prévisions pour 2015 et 2016. L’agence basée à Paris anticipe désormais une demande de 94,4 mbj cette année, contre 94,2 mbj auparavant, et une augmentation un peu plus modérée l’an prochain, à 95,8 mbj pour 2016, contre 95,6 mbj.

Cette tendance est alimentée par la faiblesse des prix, une amélioration du contexte macroéconomique et un hiver plus rigoureux en 2015, selon elle.