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Pourquoi tant de différences de prix entre les supermarchés du Benelux ?


Le prix des marchandises varie fortement en fonction du lieu où l'on se trouve sur le territoire du Benelux. (photo archives LQ)

Les autorités luxembourgeoises, belges et néerlandaises vont ouvrir une enquête sur les différences de prix des marchandises en fonction du lieu où on se trouve et sur les obstacles potentiels qui expliqueraient ces différences. Les ministres de l’Economie belge Kris Peeters, néerlandais Henk Kamp et luxembourgeois Etienne Schneider ont signé lundi un accord en ce sens.

Plus de transparence. Voilà ce que souhaitent les ministres de l’Économie du Benelux : Étienne Schneider, pour le Luxembourg, Kris Peeters, pour la Belgique, et enfin Henk Kamp, pour les Pays-Bas. Les autorités belges, néerlandaises et luxembourgeoises vont ouvrir une enquête sur les différences de prix des marchandises en fonction du lieu où on se trouve et sur les obstacles potentiels qui expliqueraient ces différences.

Des études ont prouvé que l’offre de marchandises et leurs prix varient fortement en fonction du lieu où l’on se trouve au sein du Benelux. Cela vaut également pour les zones frontalières en Allemagne et en France où les prix du commerce de détail sont bien souvent moins élevés que dans les pays Benelux voisins. Ceci entraîne des répercussions négatives tant pour les consommateurs que pour les commerçants. Les premiers déboursent trop et les seconds voient leur position concurrentielle mise à mal, relèvent les trois ministres dans un communiqué commun.

Les trois ministres entendent instaurer une transparence sur les obstacles qui entravent la chaîne d’approvisionnement du commerce de détail dans les pays Benelux. Une coopération intensifiée devrait favoriser l’intégration du marché interne des produits et la compétitivité du commerce de détail.

L’enquête se concentrera plus particulièrement sur l’ampleur et les conséquences des obstacles à la chaîne d’approvisionnement sur les marchés du commerce de détail au sein du Benelux, la relation de ces obstacles avec les principes de libre circulation des marchandises et de la concurrence loyale, les possibilités de supprimer les éventuels effets d’entrave pour le commerce de détail, les possibilités pour les parties prenantes de communiquer plus facilement aux autorités des informations relatives à ces obstacles et les possibilités et les moyens de sensibiliser le secteur privé, en collaboration avec les organisations professionnelles et de consommateurs.

« Un signal fort à l’adresse de la Commission européenne »

Étienne Schneider a déclaré : « Cette approche commune du Benelux sur initiative du Luxembourg constitue un signal fort à l’adresse de la Commission européenne. Les trois pays s’engagent à lutter ensemble contre les effets négatifs des restrictions territoriales. Elles constituent une barrière à l’efficacité des marchés et à la fourniture transfrontalière de marchandises, ainsi qu’une entrave sérieuse au principe de la libre concurrence. »

Son collègue belge, Kris Peeters, promet que le problème sera traité et analysé. « Nous le mettrons aussi à l’agenda européen, car ce problème ne s’arrête pas aux frontières du Benelux. Nous voulons offrir au consommateur tous les avantages du marché unique et de la libre circulation des biens et des services en Europe », a-t-il soutenu. Les trois pays signataires ont informé qu’une «concertation Benelux sur l’analyse de la situation relative aux restrictions territoriales de l’offre sera régulièrement organisée».

Le Quotidien

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