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Pour Athènes, trouver un accord avec les créanciers est « la seule voie »


Sans accord, la Grèce et l'UE vont "entrer en territoire inconnu", déclare le ministre grec de l'Economie, Georges Stathakis. (photo DR)

Trouver un accord avec les créanciers, UE et FMI, est la « seule voie » pour la Grèce, a affirmé le ministre grec de l’Economie, Georges Stathakis, dans un entretien paru ce dimanche au journal dominical Realnews.

« La conclusion d’un accord est la seule voie, il n’y a pas d’autre possibilité », a indiqué le ministre. « Dans le cas contraire, surtout la Grèce, mais aussi l’Union européenne (UE), vont entrer en territoire inconnu », a-t-il prévenu.

Les négociations entre le gouvernement grec de gauche radicale et ses créanciers pour débloquer la dernière tranche des prêts UE-FMI au pays, soit environ 7 milliards d’euros, durent depuis plusieurs mois mais ces derniers jours, les deux parties ont indiqué que des progrès avaient été enregistrés malgré leurs divergences sur certains points, comme la hausse de la TVA ou les réformes dans les secteurs de l’emploi ou de la sécurité sociale.

« Nous souhaitons conclure l’accord pour nous assurer des sommes nécessaires, qui nous permettront de remplir nos obligations à la fois à l’intérieur du pays et à l’étranger », a souligné Georges Stathakis. Le ministre a affirmé que le pays « allait honorer ses dettes » aux créanciers et verser le 5 juin la tranche des prêts de 300 millions euros au FMI, « comme il l’avait fait pendant un an en payant de ses propres ressources » sans aide extérieure.

En raison du retard pris par l’actuel gouvernement de gauche et le précédent gouvernement droite-socialistes dans la conclusion d’un accord sur l’assainissement des finances publiques grecques, les créanciers ont reporté à plusieurs reprises le versement au pays de la dernière tranche des prêts.

Les négociations s’intensifient

La Grèce est sous la pression des créanciers de continuer la politique de rigueur, que le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras conteste. Toutefois, Athènes a récemment fait des concessions afin d’arriver à un accord avec ses créanciers en misant aussi sur une intervention « politique » des hauts dirigeants européens.

Le Premier ministre s’est entretenu jeudi au téléphone avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, François Hollande. Les deux dirigeants doivent se rencontrer lundi à Berlin avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour discuter du renforcement de la zone euro mais le sujet de la Grèce est également à l’ordre du jour, selon des médias grecs.

Les négociations avec les créanciers se sont intensifiées ces derniers jours à Bruxelles et à Athènes. Alexis Tsipras a présidé deux réunions-marathon de plusieurs heures samedi et dimanche avec des ministres chargés du dossier.

AFP