Avec un chiffre d’affaires et un bénéfice en hausse, Post Luxembourg reste solide.
Un chiffre d’affaires en hausse de 6 % sur un an, à hauteur de 769,6 millions d’euros, et un bénéfice de 36,7 millions d’euros, soit là aussi une progression, de 59 % par rapport à 2016… Post peut avoir le sourire alors même que l’année 2017 a été marquée par des investissements corporels et incorporels directs se montant à 221,5 millions d’euros, soit une progression de 22 %.
« Nous sommes une entreprise en transformation dans nos trois métiers (télécoms, services financiers et courrier) et même si nous pouvons être satisfaits d’avoir réussi à stabiliser nos résultats, l’important est maintenant, pour nous, de gagner en efficience », a précisé Claude Strasser.
Il faut dire que depuis plusieurs années la stratégie du groupe Post, qui compte 24 filiales gravitant autour de la maison mère, traduit une volonté de diversifier les investissements et les revenus afin de rester solide sur un marché, là aussi, au cœur de la transition digitale. Le meilleur exemple est peut-être la diminution de 4,2 % du volume de lettres distribuées ou encore la diminution de 22 millions de plis en moins en 4 ans.
Stratégie de diversification
Une baisse compensée par le nombre toujours grandissant de colis traités. « Actuellement, près de 10 000 colis arrivent chaque jour depuis l’Asie », a souligné Claude Strasser. Pour en revenir à la stratégie de diversification du groupe, en 2017, Post a revendu ses parts détenues dans TNT et a vu l’entrée d’Elgon/Ainos dans son giron. À noter qu’en début d’année Post a signé un accord avec Engie pour reprendre les 4,71 % qu’elle détient dans le capital d’Encevo, la société mère de Creos et d’Enovos.
Enfin, les résultats solides de Post montrent la stabilité de l’entreprise qui a dû faire face, comme l’ensemble des opérateurs, à la suppression des frais d’itinérance l’été dernier. Cette nouvelle réglementation européenne a pesé lourdement sur le chiffre d’affaires de Post Télécom avec un impact financier de l’ordre de 8 millions d’euros, soit 5 à 6 millions en résultat net.
Jeremy Zabatta