La banque Raiffeisen est satisfaite de son partenariat avec Post Luxembourg, mais souffre toujours du poids du coût de la réglementation.
L’année 2016 restera une année mitigée pour la banque coopérative Raiffeisen Luxembourg. Malgré un bénéfice en baisse de 5,6% par rapport à 2015, la banque a vu augmenter ses activités, ce qui rassure les dirigeants de la banque pour l’année à venir. Ils sont cependant assez pessimistes en ce qui concerne le poids du coût de la réglementation.
Au rayon des bonnes nouvelles, la banque Raiffeisen a souligné sa satisfaction au regard de la croissance des volumes d’activité réalisés l’année dernière par les différents métiers de la banque. Ainsi, le total du bilan est en hausse de 3,9 %, les avoirs sous gestion ont crû de 3,4 %, les dépôts de la clientèle des particuliers ont progressé de 2,7 % et ceux de la clientèle privée, de 6,6 %. En matière de crédits immobiliers, poussés par des taux bas, la banque a également enregistré une progression de 5,3 %. «Sur ce point, il est intéressant de noter que nous avons enregistré une demande croissante de taux fixes de la part de la clientèle», a souligné Guy Hoffmann, le président du comité de direction de la banque dont le siège est situé à Leudelange.
Ces nombreux chiffres en hausse sont en partie dus au partenariat entre Post Luxembourg et la banque Raiffeisen, signé en février 2016, qui a permis de drainer des clients Post vers Raiffeisen. «C’est une réelle satisfaction, mais également la preuve que ce partenariat fonctionne. En schématisant, Post est la meilleure de nos agences», a déclaré Guy Hoffmann. À noter que ce partenariat a par ailleurs aussi permis d’intensifier les relations d’affaires avec des clients communs tout en développant certaines offres, comme la possibilité d’introduire une demande de prêt personnel via le CCP Connect.
En 2016, la banque Raiffeisen a en outre franchi la barre des 25 000 membres, pour en compter 27 490 au 31 décembre dernier. L’établissement émet également l’ambition de voir se développer cette année sa nouvelle offre de service de banque privée, lancée au début de cette année, afin de permettre aux clients les plus aisés d’avoir la possibilité d’étoffer leur portefeuille tout en restant au sein de la banque.
Un coup réglementaire toujours pesant
Des bons chiffres qui ne font pas oublier que la banque affiche un bénéfice en baisse, et ce pour la deuxième année de suite, après avoir déjà enregistré une baisse de 2,3 % en 2015 (17,6 millions d’euros en 2015), par rapport à 2014. «Cette baisse s’explique par des coûts d’exploitation qui ont augmenté de 2,3 %, tout en restant maîtrisés. Cette hausse s’explique par les coûts réglementaires destinés à se conformer aux nouvelles réglementations», a expliqué Guy Hoffmann, qui n’est guère optimiste sur les coûts futurs concernant la réglementation. «On dit qu’après 2018 ces coûts devraient baisser, mais j’avoue que je n’y crois pas trop, voire pas du tout.»
Jeremy Zabatta