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Portugal : le groupe TAP aggrave ses pertes au premier semestre


TAP Air Portugal a pourtant transporté un nombre record de 7,9 millions de passagers au premier semestre 2019. (Photo : archives Editpress)

Le groupe TAP, maison-mère de la compagnie aérienne portugaise du même nom, a enregistré une perte nette de 119,7 millions d’euros au premier semestre 2019, aggravée par rapport à celle 90 millions d’euros sur la même période l’année dernière.

Ces résultats semestriels, publiés vendredi soir, sont les pires depuis la privatisation partielle décidée en 2015. Le groupe TAP comprend la compagnie aérienne, la société d’assistance au sol Groundforce et ses activités d’entretien des avions au Brésil (Tap-Manutençao).

« Ce résultat est dû à une chute des recettes sur le marché brésilien de 43,1 millions d’euros et une augmentation des coûts de personnel de 35,3 millions d’euros en raison du recrutement et de révisions salariales négociés en 2018 », a indiqué TAP dans un communiqué. « À cela s’ajoute un premier semestre globalement négatif pour l’aviation civile en Europe », a-t-il précisé.

Le seule compagnie aérienne TAP Air Portugal a également creusé ses pertes, à hauteur de 111,9 millions d’euros entre janvier et juin, contre 70 millions d’euros sur la même période l’an dernier.

Nombre record de 7,9 millions de passagers

TAP Air Portugal a pourtant transporté un nombre record de 7,9 millions de passagers au premier semestre 2019, en hausse de 4,8% par rapport à la même période en 2018.

En juin, la direction de la TAP s’était attirée les foudres du gouvernement socialiste en distribuant des bonus à 180 de ses quelque 13 000 salariés, pour un montant total de 1,17 million d’euros, après avoir enregistré des pertes de 118 millions d’euros en 2018.

Privatisée à 61% en 2015 sous l’impulsion du gouvernement de droite de l’époque, la TAP a vu l’État portugais remonter en 2016 à 50% du capital après l’arrivée au pouvoir d’un exécutif socialiste. Elle est également détenue à 45% par le consortium Atlantic Gateway emmené par l’homme d’affaires américain David Neeleman et à 5% par ses salariés.

AFP