Le déficit public portugais s’est creusé à 3% du PIB en 2017, en raison de la recapitalisation de la banque publique Caixa Geral de Depositos (CGD), sans laquelle il se serait établi à 1% comme le prévoyait le gouvernement, a annoncé lundi l’Institut national des statistiques (Ine).
«Ce résultat inclut l’impact de l’opération de recapitalisation de la Caixa Geral de Depositos (CGD) d’un montant de 3,94 milliards d’euros», a indiqué l’Ine en précisant que, sans cette opération, le déficit serait fixé à 1% du PIB, soit le plus bas depuis l’avènement de la démocratie en 1974. Le Premier ministre portugais Antonio Costa avait déclaré le 14 mars dernier à Strasbourg que son gouvernement tablait sur un déficit « proche de 1,1% ».
Les efforts payent depuis 2016
En 2016, le Portugal avait ramené son déficit à 2% du PIB, après 4,4% en 2015, passant ainsi pour la première fois sous la barre des 3% fixée par les règles budgétaires européennes. L’année dernière, la banque CGD a bénéficié d’un plan de recapitalisation de 4,8 milliards d’euros, dont 3,9 milliards provenaient du secteur public. Cette aide était assortie d’un plan de restructuration qui lui a permis de renouer avec les bénéfices après six années consécutives de pertes.
Grâce à une embellie de la conjoncture économique, le gouvernement socialiste, au pouvoir depuis fin 2015 grâce au soutien de la gauche radicale, a continué à assainir les comptes publics du Portugal tout en mettant fin à plusieurs mesures d’austérité adoptées par la droite dans le cadre du plan de sauvetage international accordé au pays en 2011.
AFP