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Plus de 2 milliards d’euros de moratoires au Luxembourg


Sur Twitter, le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a félicité l’engagement des banques dans cette crise sanitaire et économique. (Crédit photo: Tania Feller)

Avec le confinement et l’obligation de fermer, certaines entreprises se sont tournées vers les banques pour demander un moratoire sur les crédits en cours.

C’est une des stratégies pour éviter la faillite. Pour les entreprises à l’arrêt en raison de la crise sanitaire, demander une suspension de ses crédits a été un des premiers réflexes pour se maintenir en vie. Pour rappel, 9 933 entreprises sont en chômage partiel au Luxembourg, soit près de 180 000 travailleurs. À l’échelle du pays et de ses 474 875 travailleurs, c’est 38% de l’emploi intérieur qui se trouve à la maison. Environ 27% des entreprises du pays sont à l’arrêt. L’État, qui a budgété 1 milliard d’euros dans son plan de stabilisation pour financer le chômage partiel, a déjà déboursé 372 millions d’euros.

Pour en revenir aux moratoires, les banques ont tenu promesse. En effet, rien n’oblige une banque à accorder un moratoire sur un crédit en cours d’une entreprise. Même si le bon sens veut qu’une banque trouve une solution viable, car il vaut mieux récupérer son argent tardivement que de ne jamais le récupérer.

Forte demande

Sur Twitter, le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a félicité « l’engagement des banques dans cette crise sanitaire et économique. Selon les chiffres du ministre socialiste, les banques de la place luxembourgeoise ont déjà accordé 7 000 moratoires de 6 mois sur les remboursements des prêts existants d’entreprises pour une valeur cumulée supérieurs à 2 milliards d’euros ». 

Une nouvelle également appréciée par Pierre Gramegna, ministre des Finances, qui a précisé, toujours sur Twitter, que « dès l’adoption du projet de loi de garantie par la Chambre des Députés, les moratoires pourront être complétés par des emprunts garantis par l’État ». 

Au début du mois d’avril, les banques avaient constaté une forte demande sur les moratoires plutôt que sur de nouvelles lignes de crédit ou de nouveaux emprunts. 

JZ/LQ