La décision des pays membres de l’OPEP de maintenir leur niveau de production de pétrole malgré la chute des prix du brut est « une décision purement économique » qui « n’est pas dirigée contre un pays en particulier », a déclaré son secrétaire général Abdallah El-Badri.
Les douze pays de l’OPEP ont décidé fin novembre de maintenir leur plafond de production de 30 millions de barils par jour pour les six mois suivants. (Photos : AFP)
« Cette décision n’est pas dirigée contre un pays en particulier, pas contre les Etats-Unis, Statoil ou la Russie (…) c’est une décision purement économique de nos ministres », a affirmé Abdallah El-Badri lors d’une conférence au Forum économique mondial de Davos.
Certains experts ont notamment vu dans la décision de l’OPEP de maintenir sa production, une volonté d’affaiblir l’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis, afin de conserver ses parts de marché sur le marché mondial du brut. « La production des pays non membres de l’OPEP est réalisée à des coûts importants et ils ont augmenté cette production parce que les prix étaient élevés », a-t-il avancé. « Ce que nous disons c’est qu’à partir du moment où nous (OPEP) n’avons pas augmenté notre production ces dix dernières années, si nous la réduisons aujourd’hui, nous devrons la réduire en juin, en décembre, en 2016, et nous devrons la réduire à chaque fois pour assurer un plancher aux pays hors OPEP. (…) Ce n’est pas très logique », a-t-il insisté.
Les douze pays de l’OPEP, qui pompe un tiers de l’or noir mondial, ont décidé fin novembre de maintenir leur plafond de production de 30 millions de barils par jour pour les six mois suivants, accentuant la chute des prix du pétrole. L’organisation a estimé la semaine dernière que l’offre restera excédentaire en 2015 malgré un léger rebond de la demande. Toutefois, son secrétaire général a estimé à Davos que « les prix vont rebondir et nous reviendrons à la normale très bientôt ».
AFP
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