À la suite d’une vaste enquête pour soupçons de fraude fiscale, des propriétés ont été perquisitionnées.
Des perquisitions ont eu lieu, mardi, dans différentes propriétés du groupe de distribution Mulliez (Auchan) en France, en Belgique et au Luxembourg dans le cadre d’une enquête pour soupçons de fraude fiscale, a-t-on appris de source judiciaire.
Cette enquête est «ouverte depuis 8 mois» à la suite d’une «plainte d’un membre de la famille Mulliez», a indiqué cette source, ajoutant : «Cela ressemble à un règlement de compte.» La famille Mulliez, connue pour sa grande discrétion, contrôle un empire, présent pour l’essentiel dans le domaine de la distribution. Ses principales enseignes sont Auchan, Décathlon, Leroy-Merlin ou encore Kiabi ou Norauto. Selon le magazine français Challenge, Gérard Mulliez, fondateur d’Auchan, et sa famille étaient à la tête de la quatrième fortune de France en 2015, avec 23 milliards d’euros. Toujours selon cette source judiciaire, «énormément de documentation» a été saisie mardi, ce qui «va nécessiter plusieurs semaines de travail». Les perquisitions ont notamment eu lieu à Roubaix, dans le nord de la France, où se trouve le siège social du groupe Mulliez, au Luxembourg et à Néchin en Belgique, dans la résidence de Patrick Mulliez, fondateur de Kiabi. En Belgique, les juges ont été saisis sur commission rogatoire internationale déposée par les autorités françaises, a indiqué à le parquet de Tournai.
Contacté par nos soins, le service de communication du groupe Auchan, principal actif du groupe Mulliez, a assuré que ces perquisitions ne concernaient en aucun cas le groupe Auchan, mais bien des actifs privés de la famille Mulliez. «Cette affaire retourne du droit privé de la famille Mulliez», a répondu la chargée de communication du groupe français. Du côté du centre commercial du Kirchberg, même son de cloche, puisque aucun bureau d’Auchan au Luxembourg n’a été visé par les perquisitions des policiers luxembourgeois.
Le Quotidien