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Pékin met en garde l’UE contre «une confrontation» en cas de sanctions


La Chine est visée par un nouveau train de sanctions européennes pour les violations des droits de l'homme commises au Xinjiang contre la minorité musulmane des Ouïghours, a-t-on appris de sources diplomatiques européennes (photo : AFP).

La Chine a mis en garde l’Union européenne mardi contre le risque de « confrontation » si des sanctions sont adoptées pour dénoncer les violations des droits des Ouïghours dans le Xinjiang et la réforme du système électoral à Hong Kong.

« Je tiens à souligner que les sanctions sont une confrontation. Des sanctions fondées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et au développement de la Chine », a averti l’ambassadeur de la Chine après de l’UE, Zhang Ming, lors d’une discussion organisée par l’European Policy Centre à Bruxelles.

« Il est de la responsabilité du gouvernement chinois de protéger la sécurité et le bien-être de la population en Chine », a ajouté le diplomate chinois.

« Nous voulons, nous avons besoin, nous voulons le dialogue et non la confrontation », a-t-il assuré.

« Nous demandons à la partie européenne d’y réfléchir à deux fois. Si certains insistent sur la confrontation, nous ne reculerons pas, car nous n’avons pas d’autre choix que d’assumer nos responsabilités envers le peuple de notre pays », a-t-il conclu.

La Chine est visée par un nouveau train de sanctions européennes pour les violations des droits de l’homme commises au Xinjiang contre la minorité musulmane des Ouïghours, a-t-on appris de sources diplomatiques européennes.

Plusieurs autres pays sont concernés par ces sanctions qui consistent en une interdiction de visa et le gel des avoirs possédés dans l’UE par les personnes et les entités visées, a-t-on précisé.

Les mesures seront soumises pour approbation aux ministres des Affaires étrangères de l’UE le 22 mars lors de leur réunion pour préparer le sommet européen des 25 et 26 mars, au cours duquel les dirigeants européens doivent arrêter leur stratégie vis-à-vis de la Chine.

L’unanimité est requise pour l’adoption des sanctions.

Les Européens préparent également pour avril un paquet de mesures pour dénoncer la violation par Pékin du principe « un pays, deux systèmes » avec l’adoption d’une réforme du système électoral à Hong Kong qui donnera au pouvoir un droit de veto sur les candidats de l’opposition militant pour la démocratie aux élections législatives, a-t-on précisé de mêmes sources.

AFP