L’État luxembourgeois a dit son intention de céder ses parts détenues au sein de Paul Wurth S.A. à la maison-mère allemande, le groupe SMS. Une décision vivement dénoncée jeudi par le LCGB.
Le syndicat majoritaire précise avoir immédiatement demandé une entrevue urgente auprès des ministres des Finances et de l’Économie pour « comprendre ce désengagement de l’État ». Ce dernier détient en effet un peu plus de 10% du capital, parts qu’il avait acquises afin de sauver l’entreprise après la crise de 2008.
« Le LCGB déplore fortement que la première empreinte de la sidérurgie luxembourgeoise soit vendue à une entreprise étrangère au sacrifice de son histoire de plus de 150 ans au Grand-Duché et sa forte identité économique », écrit le syndicat.
Or le groupe SMS est en pleine restructuration. Le LCGB entend de fait « obtenir les garanties nécessaires que cette refonte du groupe n’aura pas de répercussions négatives sur l’emploi au Luxembourg ». « Chaque partenaire et particulièrement l’État doit maintenant assumer ses responsabilités et garantir le soutien inconditionnel du maintien dans l’emploi », insiste encore le syndicat.
Et de souligner, par ailleurs, que l’entreprise Paul Wurth a « su faire preuve d’adaptation technologique » en se concentrant sur une stratégie de développement de « procédés d’avenir de fabrication de l’acier ».
LQ