Le comité de conjoncture, qui donne son avis sur les demandes de chômage partiel des entreprises, a-t-il reçu des demandes d’agences immobilières ? C’est ce que demande le député Marc Spautz (CSV) aux ministres du Travail et de l’Économie.
«La situation sur le marché du logement est – compte tenu du contexte énergétique et inflationniste – plus tendue que jamais, tant au niveau du secteur de la construction qu’au niveau des agences immobilières», rappelle Marc Spautz en préambule de sa question parlementaire. «D’après la presse, la Chambre immobilière du Grand-Duché aurait d’ailleurs eu une réunion avec le ministère de l’Économie pour discuter d’un plan de maintien dans l’emploi pour les salariés des agences immobilières qui devrait passer par le Comité de conjoncture», poursuit le député qui souhaite en savoir plus sur cette situation.
«Un plan de maintien dans l’emploi pour le secteur des agences immobilières vient d’être soumis début mars et son analyse figurera à l’ordre du jour du prochain Comité de conjoncture», répond le ministre de l’Économie, Franz Fayot, ce mardi. Mais il précise toutefois qu’aucune des six demandes de chômage partiel introduites par les secteurs des bâtiment, construction et immobilier n’a été avisée positivement lors du dernier comité de conjoncture, le 21 février. «Actuellement, seules les entreprises manufacturières peuvent bénéficier de ce type de chômage partiel», explique encore le ministre.
Pour rappel, seules les entreprises dont le secteur ou la branche économique a été déclaré en crise par le gouvernement peuvent bénéficier, après observation de leur demande, du régime du chômage partiel en cas de difficultés économiques conjoncturelles. Le recours au chômage partiel de source structurelle, lui, s’inscrit dans le cadre d’un plan de maintien dans l’emploi ou d’un plan de redressement.
Près de 100 entreprises ont demandé à être au chômage partiel en mars