L’Union européenne a ajouté mardi Antigua-et-Barbuda, Belize et les Seychelles à sa liste noire des paradis fiscaux, un mécanisme jugé inefficace par l’ONG Oxfam.
La décision a été prise par les ministres des Finances de l’UE réunis mardi à Luxembourg. Ils ont parallèlement retiré les Îles Vierges britanniques, le Costa Rica et les Îles Marshall de cette liste des territoires non coopératifs en matière de fiscalité, ces entités ayant accepté des modifications de leur cadre légal réclamés par l’UE.
Cet instrument européen, censé lutter contre l’évasion fiscale des multinationales et des grandes fortunes, avait été créé en décembre 2017 après plusieurs scandales, dont les « Panama Papers » et « LuxLeaks ». Les sanctions à l’encontre des pays « blacklistés » peuvent inclure le gel de fonds européens.
Une liste «vide de sens» pour Oxfam
La liste noire comprend désormais 16 juridictions. Outre les trois entités ajoutées mardi, elle inclut les Samoa américaines, Anguila, les Bahamas, les Fidji, Guam, les Palaos, Panama, la Russie, le Samoa, Trinité-et-Tobago, les îles Turks et Caïcos, les Îles Vierges américaines et Vanuatu.
« Combien de temps encore l’UE va-t-elle persister dans cet exercice absurde ? La liste est vide de sens. Elle laisse de côté des pays à fiscalité nulle comme les îles Vierges britanniques et ne passe pas au crible des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ainsi que des paradis fiscaux de l’UE comme le Luxembourg et Malte », a réagi Chiara Putaturo, experte en fiscalité pour Oxfam.
Cette liste de pays constituent en fait les destinations à privilégier lorsque l’europe se sera crashée lamentablement.