La première banque nordique, la suédoise Nordea, a rendu public mercredi les conclusions d’une enquête interne lancée en avril à la suite des révélations des Panama Papers qui ont dévoilé l’utilisation à grande échelle de sociétés offshore permettant de placer des actifs dans des territoires opaques et à très faible fiscalité.
Sur 562 « structures » offshore identifiées par sa branche luxembourgeoise Nordea Bank SA (NBSA), 129 ont été passées au crible parce qu’elles étaient administrées par le cabinet panaméen Mossack Fonseca, ou par une autre société financière du pays.
Selon la banque, ces investigations n’ont fait émerger « aucun élément » montrant que des employés de la NBSA aient pu « susciter l’établissement de structures offshore ni qu’ils aient contribué proactivement à l’évasion fiscale de clients ».
La NBSA a dans l’ensemble respecté les procédures internes de déclaration aux autorités fiscales et les quelques manquements relevés ne tombent pas sous le coup de la loi.
Nordea a néanmoins décidé de constituer un « comité fiscal » chargé d’édicter un code de conduite. « Nous ne pouvons accepter que Nordea devienne un outil pour l’optimisation fiscale », a déclaré Casper von Koskull.
Des résultats en hausse
La banque suédoise a par ailleurs annoncé mercredi une hausse de ses résultats conforme aux attentes au deuxième trimestre malgré les taux d’intérêt bas, voire négatifs, qui pèsent sur ses marges. Le bénéfice net est ressorti en hausse de 5% à 996 millions d’euros, après une modeste appréciation de 1% du produit net bancaire, à 2,5 milliards d’euros.
Le produit net sur intérêts s’est établi à 1,172 milliard, en baisse de 8% sur un an mais en très légère hausse par rapport au premier trimestre. Les analystes interrogés par l’agence SME Direkt tablaient sur 1,176 milliard.
Le Quotidien / AFP