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Panama Papers : la Société générale conteste toute évasion fiscale


photo AFP

Le patron de Société Générale, Frédéric Oudéa, a de nouveau contesté mercredi les soupçons d’évasion fiscale visant son groupe, lors d’une audition au Sénat convoquée après qu’il a été accusé de faux témoignage par certains élus pour des propos remontant à 2012.

Après la révélation des « Panama Papers », début avril, plusieurs sénateurs, dont Eric Bocquet (Communiste, républicain et citoyen), avaient annoncé leur intention de saisir le bureau du Sénat, estimant que M. Oudéa avait menti devant la commission d’enquête sénatoriale sur l’évasion de capitaux, créée en 2012.

Il avait alors déclaré sous serment que sa banque avait fermé ses implantations dans les pays figurant sur la liste grise des paradis fiscaux, ainsi que dans les États jugés non coopératifs, comme Panama.

Mercredi, l’audition a largement porté sur les mécanismes liés aux sociétés offshore mais le président de cette commission d’enquête, le sénateur Philippe Dominati (Les Républicains) a souligné qu’il ne voyait « rien qui puisse amener le bureau du Sénat à poursuivre » M. Oudéa sur cette déclaration, après l’avoir de nouveau entendu la semaine passée.

Le patron de Société Générale a notamment insisté sur la différence entre la géographie des implantations du groupe et la répartition géographique de ses clients, et ajouté qu’il comptait plus de 100.000 clients dans le monde d’une centaine de nationalités.

Défendant les agissements de sa banque, Frédéric Oudéa a martelé que « laisser penser que le groupe Société Générale serait au coeur de l’évasion fiscale est une information erronée et injustifiée », devant la commission des finances du Sénat.

Insistant notamment sur les procédures mises en place par la banque pour s’assurer de la transparence des sociétés offshore, le directeur général a affirmé que son groupe avait effectué 70 déclarations de soupçons sur de telles sociétés en 2015.

Fin mars, le nombre de sociétés offshore encore actives et montées avec Mossack Fonseca s’élevait au total à 66, dont 6 à Panama. S’y ajoutent 9 autres sociétés offshore montées au Panama mais avec d’autres cabinets, a précisé Frédéric Oudéa.

Sur le principe, tout le monde a le droit de créer une société offshore à partir du moment où elle recouvre une activité réelle et où les profits sont déclarés.

Le Quotidien / AFP