L’OGBL voit d’un mauvais œil la décision d’autoriser l’ouverture des commerces le dimanche à Luxembourg. Estimant que les commerçants sont déjà gâtés et les gens fauchés.
Entre voisins, il se dit que le Luxembourg applique déjà la législation la plus libérale en matière d’ouverture dominicale. Les commerçants du pays et notamment ceux de la capitale et de toutes les cités touristiques sont les plus gâtés de la Grande Région. Ou les moins gâtés, selon le point de vue, car tous les commerçants ne sont pas forcément favorables à cette ouverture le dimanche, pour des raisons d’organisation et de coût du travail. Le dimanche est payé avec un supplément de 70% du salaire de base, voire de 80 ou 100% selon certaines conventions collectives.
Si les magasins bénéficient de nombreuses dérogations au travail dominical, il ne faudrait ni le généraliser ni le banaliser. Le syndicat OGBL n’y voit que « des conditions de travail sacrifiées sur l’autel de quelques intérêts commerciaux ». Il a fait part, hier, de ses remarques à la suite d’une entrevue avec la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, la semaine dernière.
Au début de ce mois, elle avait autorisé, par dérogation, commerçants et artisans situés dans la Ville-Haute et dans le quartier de la Gare à Luxembourg à ouvrir tous les dimanches et jours fériés jusqu’à 19h au cours de l’année 2015. Les autorités communales se réjouissaient de cette nouvelle, espérant ainsi voir les rues de la capitale se remplir d’un peu plus de monde le dimanche, surtout en période d’animation plus creuse.
Parmi les salariés, les avis sont très partagés. Le dimanche en famille est sacré pour les uns, ordinaire pour les autres. L’OGBL dénonce « les répercussions négatives » de cette décision et cite, outre un temps de loisirs raccourci, une série de « désagréments additionnels », comme les transports en commun moins réguliers qu’en semaine et les structures d’accueil pour enfants fermées.
Geneviève Montaigu
Article à lire en intégralité dans l’édition papier du Quotidien de ce mardi.