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Fiscalité : Booking.com rappelé à son tour à la caisse


Après McDonald’s et Google, le fisc français réclame 356 millions d’euros à Booking.com, a annoncé Priceline Group, la maison mère de la centrale de réservation hôtelière en ligne. Dans un document financier déposé le 4  mai auprès de la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, Priceline indique que les autorités françaises, considérant que Booking.com est un établissement permanent en France, lui ont demandé cette somme au titre de l’impôt sur les sociétés et la TVA pour la période 2003-2012.

« En décembre 2015, l’administration fiscale française a envoyé une estimation (du préjudice) à Booking.com d’environ 356 millions d’euros, dont la majorité représenterait des pénalités et des intérêts », détaille le groupe américain Priceline Group, maison mère de Booking.com, dans un rapport financier adressé le 4 mai dernier au gendarme boursier américain, la SEC.

« Si la société est incapable de résoudre le problème avec les autorités françaises, elle se prépare à contester cette estimation devant les tribunaux français », ajoute le texte, repéré par l’hebdomadaire Paris Match paru cette semaine.

Créé aux Pays-Bas en 1996, Booking.com, filiale de Priceline Group depuis 2005, a été la cible d’un audit portant sur ses activités en France sur une période comprise entre 2003 et 2012. Pour justifier ce redressement, les autorités fiscales françaises estiment que Booking.com dispose d’un établissement stable en France, souligne Paris Match. Mais aucune plainte n’a pour l’instant été déposée par Bercy et des négociations sont en cours, selon le quotidien Le Parisien vendredi.

Booking.com considère en effet de son côté que les impôts réclamés par le fisc français ont été acquittés aux Pays-Bas, pays où se trouve son siège et qui présente l’avantage d’une taxe sur les sociétés bien moins lourde que dans l’Hexagone. Une démarche identique a été entamée par les autorités italiennes, qui pourrait également aboutir à un redressement, précise par ailleurs Priceline Group dans ce document.

Au mois de mai, deux perquisitions ont été menées aux sièges français des groupes américains Google et McDonald’s qui sont également dans le collimateur de Bercy pour des soupçons de fraude fiscale.

AFP