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Nvidia surfe sur l’intelligence artificielle


Le groupe californien a dévoilé des résultats bien supérieurs aux attentes.  (Photo : afp)

Le fabricant de processeurs américain a dévoilé des résultats «record» lors du deuxième trimestre 2023.

Porté par le boom de l’intelligence artificielle, le géant des processeurs Nvidia a doublé son chiffre d’affaires sur un an au deuxième trimestre, à 13,5 milliards de dollars, dont il a dégagé 6,2 milliards de bénéfice net (+843 %). Le groupe californien a ainsi publié des résultats bien au-delà de ses prévisions et de celles du marché. Son titre prenait près de 9 % lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse. Dans le détail, d’après son communiqué de résultats, c’est son cœur de métier qui a décollé.

L’activité de semi-conducteurs pour les centres de traitement et de stockage des données a réalisé des ventes de plus de 10 milliards de dollars pendant le trimestre écoulé, soit un bond de 171 % sur un an – un «record»,  selon Nvidia. Depuis le début de l’année, son action a gonflé de 200 % et l’entreprise est entrée dans le cercle très fermé des sociétés qui valent plus de mille milliards de dollars en Bourse (dont Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet).

Des besoins pour l’IA

En mai, Nvidia avait déjà fait état de résultats supérieurs aux attentes et avait surtout publié une prévision astronomique pour son deuxième trimestre, représentant une hausse de 64 % par rapport au même trimestre de 2022. Objectif atteint et largement dépassé, donc, par le groupe cofondé par le Taïwanais Jensen Huang il y a 20 ans. Il est surtout connu pour ses processeurs graphiques (les «GPU»), qui permettent notamment de jouer à des jeux vidéo en haute résolution ou de faire des visioconférences. Mais l’engouement pour la dernière génération d’intelligence artificielle suscite des besoins énormes dans ces composants de pointe depuis le début de l’année.

Le produit vedette de Nvidia, le H100, est de loin le plus demandé du secteur et vaut plusieurs dizaines de milliers de dollars pièce. Il permet aux géants de l’IA dite «générative» de lancer des programmes capables de créer du texte, de la musique, des images ou de la vidéo sans intervention humaine, en réponse à une requête en langage courant, à l’instar de ChatGPT. Selon le cabinet d’étude TrendForce, cette interface nécessite environ 30 000 processeurs graphiques (GPU) pour fonctionner.