Satisfait de la réouverture programmée des commerces lundi, le directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce (clc), Nicolas Henckes, espère encore des aides.
Les commerces vont pouvoir rouvrir leurs portes dès lundi. Cette annonce, faite lundi dernier en début de soirée par le Premier ministre, Xavier Bettel, a redonné le sourire aux commerçants du pays et au directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce (clc), Nicolas Henckes : «On se réjouit entre guillemets de la réouverture des commerces. Même si certains de nos membres auraient préféré que cela se fasse lundi dernier, ce sera finalement lundi prochain. C’est une bonne nouvelle. Il est temps de redonner une chance de survie à nos commerces.»
Le directeur de la clc, qui compte actuellement quelque 1 500 membres, ne le cache pas : la fermeture des commerces pendant deux mois à cause de la crise du Covid-19 «a plongé tous les secteurs dans des difficultés économiques majeures, même les pharmacies, qui sont restées ouvertes, enregistrent des pertes de 30 % de leur chiffre d’affaires».
Nicolas Henckes poursuit : «La réouverture est une bonne chose, oui. Cela va insuffler un peu de vie dans nos commerces, permettre aux uns et aux autres de refaire un peu de chiffres d’affaires et de se remettre en route. On ne s’attend pas à un afflux massif de clients. Cette reprise progressive va permettre de cicatriser la plaie, mais pas de stopper l’hémorragie. Soyons clair, beaucoup de nos membres doivent faire face à des difficultés vitales. Nous avons eu beaucoup de messages de détresse ces dernières semaines. C’est pourquoi nous demandons de nouvelles aides au gouvernement.»
Et les commerçants sont-ils prêts à rouvrir en respectant un certain nombre de mesures de sécurité par rapport au Covid-19 ? «Oui, répond le directeur de la clc. Nous avons élaboré, il y a trois semaines déjà, des « fiches de sortie de crise » par secteur d’activité pour assurer la sécurité des salariés et des clients. Nous attendons encore la présentation des modalités de réouverture des commerces par le gouvernement. Et s’il y a des ajustements à faire, nous les ferons et nous serons prêts lundi.»
Nicolas Henckes complète : «Du point de vue sanitaire, nous n’allons prendre aucun risque et serons très professionnels», avant de conclure sans détour que «s’il y a une deuxième vague d’infection du Covid-19 dans le pays qui entraîne une deuxième fermeture, ce sera fatal pour pratiquement tous les commerces».
Guillaume Chassaing