Le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz a dévoilé jeudi son ambition de renforcer son offre de voitures de luxe pour faire grimper sa marge, n’hésitant pas à comparer ses produits à de la création « haute couture ».
Le luxe, « qui est depuis toujours le cœur de notre marque, sera désormais au centre de notre stratégie », a expliqué le patron Ola Källenius, dans un communiqué.
L’offre premium et luxe, deux tiers de la gamme, va se voir attribuer 75 % des investissements et la part des ventes du tiers supérieur « Top-End Luxury » doit progresser de 60 % d’ici 2026, a détaillé le groupe.
Ce segment comprend notamment les bolides Mercedes-AMG, les limousines EQS, la classe G et la classe S ainsi que « des éditions limitées » ou encore une offre d’intérieurs faits sur mesure. « On appelle ça de la haute voiture, comme tout le monde connaît la haute couture », assure Ola Källenius.
L’entrée de gamme redéfinie et rehaussée
Grâce à ce positionnement, le constructeur compte atteindre une rentabilité de près de 14 % « dans des conditions de marché favorables » et de 12 % « dans un marché normal ». En cas d’environnement défavorable, la marge d’exploitation devra tomber entre 8 % et 10 %.
En conséquence, l’entrée de gamme chez Mercedes – actuellement la classe A et B – sera « redéfinie » et « élevée » avec plus de technologies pour, là aussi, faire progresser les prix et le nombre de modèles sera réduit de sept à quatre.
Mercedes veut donc poursuivre sur la lancée des derniers mois, où le groupe a profité de la forte demande pour des voitures plus luxueuses et de prix en hausse dans un contexte de pénuries qui ont raréfié l’offre automobile.
Au premier trimestre de cette année, les ventes du groupe ont baissé de 10 %, mais le bénéfice net a augmenté de 3 % avec, déjà, une part des ventes de 16 % pour la Classe S et AMG. La marge était de 16,4 % pour la période de janvier à mars.