En juillet, la Commission européenne pourrait sanctionner le Portugal pour dérapage budgétaire. Le président du Parlement européen Martin Schulz a affirmé samedi son opposition à ces éventuelles sanctions.
« Vous savez que j’ai l’habitude d’être très direct: je m’oppose à des sanctions contre le Portugal », a déclaré le social-démocrate allemand lors d’un discours très applaudi au congrès du Parti socialiste portugais, au pouvoir depuis novembre grâce au soutien de la gauche radicale.
« Je sais que le gouvernement est en train de négocier avec la Commission européenne, ainsi que sur le plan interne, et je suis sûr que cela débouchera sur une solution très constructive », a-t-il ajouté.
La Commission européenne avait décidé le 18 mai de reporter à juillet sa décision de sanctionner ou non le Portugal et l’Espagne pour leurs dérapages budgétaires, préférant attendre le résultat des législatives espagnoles prévues pour fin juin. Ces deux pays, qui ne sont pas parvenus en 2015 à atteindre les objectifs fixés par Bruxelles de réduction du déficit public, risquent d’être les premiers de la zone euro à se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 0,2% de leur produit intérieur brut (PIB), depuis l’instauration de nouvelles procédures après la crise de la dette.
« Je suis convaincu que le travail que nous réalisons ensemble, comme cela avait été le cas pour le budget de l’État, nous permettra d’éviter des sanctions contre le Portugal », avait affirmé le Premier ministre portugais Antonio Costa vendredi, à l’issue d’une rencontre avec Martin Schulz.
Âprement négocié avec Bruxelles, le budget 2016 de l’exécutif socialiste prévoit de ramener le déficit public à 2,2% du PIB, un objectif jugé « optimiste » par la Commission, après un déséquilibre de 4,4% l’année dernière.