Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Depuis maintenant 35 ans, l’agence Luxinnovation est au service de l’innovation au Grand-Duché, faisant du Luxembourg un pays propice au développement entrepreneurial et technologique.
À l’époque, le Luxembourg n’était alors pas un précurseur en la matière, même si, en prenant part à la construction européenne très tôt, l’ensemble du champ scientifique et technique lui a été ouvert, comme à l’ensemble de la communauté européenne.
Mais au milieu des années 70, la crise pétrolière et sidérurgique et la pression du développement économique des pays dit «nouvellement industrialisés», donc ayant pris le wagon d’une révolution industrielle portée par l’essor de nouvelles technologies, poussent le Luxembourg et sa traditionnelle industrie à accorder de l’importance à la recherche et au développement alors jusque-là négligés.
Si dès 1979 le gouvernement luxembourgeois exprime sa volonté de contribuer à l’effort d’innovation des entreprises, il faudra attendre le 1er juin 1984 pour assister à la création, au sein du ministère de l’Économie et des Classes moyennes, d’une «Agence pour la promotion de l’innovation» avec un budget de 2,5 millions de francs luxembourgeois, soit environ 62 000 euros. Une agence alors portée par Paul Helminger, secrétaire d’État à l’Économie et aux Classes moyennes.
Onze millions d’euros de budget
Luxinnovation joue son rôle de «point d’accueil innovation et recherche» et encourage la participation des entrepreneurs et des chercheurs aux programmes nationaux et transnationaux de recherche et développement, mais il faudra attendre 1998 pour que l’agence obtienne une forme juridique propre, celle de groupement d’intérêt économique (GIE).
Depuis, le Luxembourg et son agence ont tissé un vaste réseau entre les entreprises et l’innovation, en créant notamment plusieurs clusters d’activités visant à mettre davantage les entreprises en relation entre elles afin de susciter des projets collaboratifs. L’agence s’est également ouverte aux start-up et a permis au Luxembourg d’afficher le taux de réussite le plus élevé de l’UE dans le cadre des appels à financement du programme-cadre Horizon 2020 (le plus grand programme de recherche et d’innovation de l’UE qui compte à ce jour près de 80 milliards d’euros de financement disponibles sur sept ans).
Actuellement, sous la direction de Sasha Baillie, Luxinnovation, qui dispose d’un budget de fonctionnement annuel de 11 millions d’euros (en 2018), est une agence désormais incontournable en matière d’innovation et de technologies, tant au niveau national qu’à l’international.
Jeremy Zabatta
