Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’Observatoire de la formation des prix a étudié l’évolution des prix à la consommation en 2021 au Luxembourg et en Europe. Il remet ses conclusions dans un premier rapport ce mercredi. Sans surprise, l’inflation est tirée par la flambée des prix de l’énergie.
Le Statec l’avait déjà annoncé, mais c’est confirmé : le taux annuel d’inflation a bien augmenté en 2021 par rapport à 2020. Une inflation à 2,5% en 2021 contre 0,8% en 2020, au Luxembourg, précise l’Observatoire de la formation des prix ce mercredi. Créé en 2011 pour accroître la transparence de l’évolution des prix à la consommation et de ses principales composantes, cet organisme a remis, comme il fait chaque semestre, son dernier rapport sur l’évolution et le suivi des prix à la consommation au Luxembourg.
Cette inflation est principalement due à la hausse des produits pétroliers (27,6%) engendré par la reprise économique et le rattrapage des prix du Brent, qui avaient chuté l’année précédente en raison de la crise du coronavirus, ainsi qu’à l’introduction de la «Taxe CO2» en janvier 2021 et à la hausse des prix des services (1,5% contre 1,3% en 2020), notamment à la suite du déclenchement d’une tranche indiciaire en octobre 2021.
Une inflation au-dessus de la moyenne européenne
Les catégories ayant contribué le plus à la hausse des prix des services sont celles des entretiens et réparations (5,2%) ainsi que des services financiers (5,2%) et des salons de coiffure pour femmes (3,6%). Mais ce sont les prix de l’énergie qui ont fortement augmenté en 2021 (18,8%) tirant ainsi l’inflation à la hausse. En particulier, les prix du mazout de chauffage (50,1%), du diesel (25,1%), de l’essence (22,6%) ainsi que du gaz liquéfié (19,0%) et de ville (18,4%) ont connu les plus fortes hausses.
À l’inverse, les prix de l’électricité ont diminué de 0,2% après avoir connu une hausse de 9,8% en 2020.
La crise sanitaire a impacté l’inflation à la hausse partout dans l’Union européenne (2,5%). L’inflation luxembourgeoise en 2021 dépasse légèrement la moyenne européenne et celle de la France (2,07%) qui affiche un des taux les plus bas de la zone euro, mais reste inférieure à celle de la Belgique (3,22%), de l’Allemagne (3,21%) et des Pays-Bas (2,83%).
À noter enfin que le début d’année 2022 est marqué par une inflation qui s’amplifie davantage, notamment au regard des cours actuels des matières premières énergétiques et alimentaires.
Le rapport de l’Observatoire de la formation des prix peut être téléchargé sous le lien suivant: https://odc.gouvernement.lu/fr/publications.html.
