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Luxembourg : une entreprise sur deux est innovante


Plus les entreprises sont grandes et plus elles innovent au Grand-Duché. (illustration archives Editpress)

Le Statec s’est penché sur les performances de la recherche et développement (R&D) et de l’innovation dans les entreprises du pays et publie ce mardi quelques données.

La stratégie «Europe 2020» fixant un objectif de 3 % des dépenses de R&D dans le produit intérieur brut des pays de l’UE étant arrivée à échéance, le Statec profite de l’occasion pour faire le point sur la situation luxembourgeoise. Au Luxembourg, les dépenses de R&D était, en 2019, de 1,19% ce qui classe le Grand-Duché au 19e rang de l’UE.

Mais c’est surtout le secteur industriel luxembourgeois qui investit fortement en R&D, en 2019, atteignant 6,7 % de la valeur ajoutée et environ 5 % de l’emploi industriel (3e place en Europe). Si bien, qu’un emploi sur 20 dans l’industrie est un emploi de R&D. Ces investissements font-ils du Luxembourg un pays aux entreprises innovantes ? En tout cas, rapporte le Statec, sur la période allant de 2016 à 2018, le Luxembourg se situe dans la moyenne de l’UE puisque la moitié des entreprises (50, 6%) le sont.

Et si l’on imagine l’innovation comme la création de nouveaux produits, cela n’est vrai que pour 60,1 % des entreprises innovantes, les innovations concernant plutôt les processus d’affaires (79,3 %) : traitement de l’information, communication, comptabilité ou autres opérations administratives sont autant de domaines où l’innovation a lieu. Suivis par les services de production de biens ou fourniture de services, l’organisation des procédures ou des relations externes, les aspects commerciaux, les services après-vente et les méthodes de logistique, de livraison ou de distribution. Bref, à peu près tous les secteurs d’une entreprise.

 

Sans surprise, si une entreprise luxembourgeoise sur deux est innovante, cette proportion augmente avec sa taille : 77,7 % des entreprises de 250 salariés et plus ont innové sur la période de 2016 à 2018. Toutefois, précise encore le Statec, une activité d’innovation n’est pas nécessairement fructueuse : plus d’une entreprise innovante sur huit (12 %) déclare avoir abandonné ou suspendu un projet impliquant des activités d’innovation entre 2016 et 2018.

Enfin, les entreprises innovantes se voient le plus freinées dans leur démarche par un manque de salariés qualifiés au sein de leur société,
un obstacle reconnu par 71,5 % d’entre elles.

Le Statec rapporte enfin que les entreprises, qui n’ont pas innové, ont déclaré avoir d’autres priorités.

LQ