Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La crise du Covid a fragilisé l’ensemble des secteurs d’activité. L’écosystème des entreprises artisanales au Luxembourg n’a pas échappé pas à la règle. Sans sombrer dans l’alarmisme, la Chambre des métiers met en garde et cherche à prévenir les menaces qui planent sur les sociétés du Grand-Duché.
L’artisanat, qui représente 21 % des entreprises luxembourgeoises, a recensé 72 faillites lors du 1er semestre 2021, soit respectivement 27 % et 47 % de plus qu’à la même période en 2019 et 2020. Pour autant, le secteur ne contribue qu’à hauteur de 11 % à l’ensemble des faillites prononcées dans le pays.
Néanmoins, plusieurs éléments font craindre le pire dans quelque temps pour l’artisanat, fragilisé :
1) Des soucis de trésorerie. Les aides octroyées en temps de Covid par l’État ne sont plus versées ou doivent être remboursées (30% de celles-ci, soit la bagatelle de 338 millions d’euros). Or, trouver des fonds est actuellement compliqué pour les entreprises artisanales, les banques étant moins enclines à octroyer des prêts à tout bout de champ.
2) L’inquiétante flambée des prix des matières premières
«Moderniser la réglementation luxembourgeoise sur les faillites»
«Les entreprises artisanales (…) pourraient être touchées de plein fouet dans quelques mois, avec un effet de retardement, prévient Tom Wirion, directeur général de la Chambre des métiers. Si nous voulons éviter de vivre une situation très délicate dans quelque temps, il est impératif de moderniser la réglementation luxembourgeoise sur les faillites, notamment en matière d’insolvabilité des sociétés commerciales.»
LQ
