Le Luxembourg Institute of Science and Technology a publié son premier rapport annuel depuis sa création en 2015, dévoilant ses principaux axes de travail.
Un premier exercice réussi pour une jeune institution, qui est née à la suite du regroupement entre deux centres de recherche (Gabriel-Lippmann et Henri-Tudor), afin de recentrer les activités de recherche dites de développement et innovation (RDI) sur le développement de technologies et de les aligner sur les priorités de croissance économique et industrielle du Luxembourg.
Pour faire simple, le LIST identifie les priorités stratégiques du pays afin de renforcer la politique de diversification économique et de croissance intelligente du gouvernement luxembourgeois. Ainsi, l’organisation mise en place par le LIST repose sur un schéma matriciel où les trois départements technologiques (science et technologies des matériaux, technologies de l’information et technologies de l’environnement) développent l’expertise, le savoir-faire et les briques technologiques qui alimentent quatre programmes intersectoriels consacrés aux villes (Smart Cities), à l’espace (Smart Space), à la finance (Smart Finance) et à l’industrie (Smart Manufacturing).
Concrètement, ces programmes permettent d’accompagner l’effort national visant à transformer le Luxembourg en une «Smart Nation». En 2015, le LIST a ainsi multiplié ses collaborations avec des PME et grands groupes : 60% des contrats signés l’ont été avec des entreprises luxembourgeoises et européennes. Il apparaît que 42% de ces entreprises appartiennent au secteur de la production manufacturière, suivi du secteur des technologies de l’information, de la construction, de la santé, de la gestion de l’eau, de l’énergie, de l’espace, de la mobilité, du transport, de la logistique et de la finance.
Renforcer les synergies
Pour pouvoir répondre à l’ambition affichée par le pays en matière d’innovation, le LIST affirme dans son rapport annuel devoir être capable de maximiser les synergies avec l’ensemble des acteurs de l’innovation au Luxembourg, dont les industriels multinationaux, les clusters industriels et les PME, les agences de financement et de promotion de l’innovation telles que le Fonds national de la recherche (FNR) et l’Agence nationale pour la recherche et l’innovation Luxinnovation, les différents ministères luxembourgeois, les instituts de recherche comme le Luxembourg Institute of Health (LIH), le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser) et l’université du Luxembourg. Pour une première année, le LIST a réussi des collaborations avec cette dernière. Ainsi, 17 projets de recherche ont été menés avec l’université du Luxembourg dont trois financés par le programme Horizon 2020. Sans les citer, le LIST a également travaillé et collaboré avec les nombreux partenaires et acteurs de l’innovation au Luxembourg précédemment mentionnés. De plus, la concentration, depuis l’été 2015, de tous ces acteurs sur un site unique, le Belval Innovation Campus, a permis de soutenir une forte dynamique de travail.
Un socle scientifique et technologique fort
L’ambition du LIST de servir le développement économique du Luxembourg est doublée d’une exigence de qualité scientifique, qui est le fondement de sa crédibilité et de son attrait auprès de ses partenaires. En 2015, les indicateurs d’excellence scientifique fixés dans le «contrat de performance», signé avec l’État, ont été largement dépassés, signe que le LIST est orienté avant tout vers la recherche appliquée et le développement technologique, tout en contribuant de manière significative à la production et au transfert de connaissances scientifiques de haut niveau. Les chercheurs du LIST ont publié 188 articles scientifiques. Ils étaient également nombreux à participer, en tant que membres, à des comités de lecture de journaux scientifiques ou comités de programmes de conférences scientifiques internationales. Enfin, le LIST a assuré, en collaboration avec l’université du Luxembourg et des universités étrangères, l’encadrement de 72 doctorants, dont 20 ont soutenu avec succès leur thèse de doctorat en 2015.
Le Quotidien
Pourquoi les dénominations des instituts sont-elles en anglais ? Snobisme ? En France, en Belgique, en suisse aussi ! ça fait mieux ?