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Luxembourg, terre de renminbi


Selon Pierre Gramegna, les obligations chinoises sont intéressantes (photo François Aussems)

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, est revenu, jeudi, lors du Luxembourg Renminbi Forum 2016, sur les liens unissant la Chine et le Grand-Duché. Le Luxembourg est la première place financière hors Asie pour le renminbi.

La monnaie chinoise, appelée officiellement renminbi, et plus connue sous le nom de yuan, était au centre de toutes les attentions, hier à Philharmonie. Pour sa troisième édition, le Luxembourg Renminbi Business Forum 2016 était consacré à l’internationalisation de la devise et aux réformes financières mises en place par la Chine.

L’économie chinoise est un véritable mystère qui connaît depuis quelques mois un atterrissage en douceur. Les spécialistes et les observateurs étaient habitués à des taux de croissance à deux chiffres. Ce temps est désormais révolu, car l’an passé, la croissance est passée sous la barre des 7 %. Le chiffre devrait être à peu près le même pour cette année.

Un succès à la Bourse

Dans son allocution, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a fait remarquer que déjà dans les années 70 « le Luxembourg était une cible pour les investisseurs chinois ». Il a souligné un peu plus tard la présence « précieuse » des « six plus grandes banques chinoises au Luxembourg », signe que le pays sert de « hub » pour « se lier aux autres pays » de l’Union européenne.

Les liens entre la Chine et le Grand-Duché dépassent largement le cadre commercial. On le sait moins, mais notre pays est la première place financière, hors Asie, pour le renminbi. D’ailleurs, la Bourse de Luxembourg (LuxSE) a « listé avec succès les obligations Dim Sum », s’est félicité le ministre. Cent vingt obligations de ce type ont été listées depuis 2011. Pierre Gramegna a souligné au passage que le Grand-Duché est l’un des pays fondateurs de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB en anglais).

Le ministre n’a pas manqué d’évoquer la situation économique européenne, articulant que le « Grexit n’est plus un problème ». À propos du Brexit, il espère que « le 23 juin (NDLR : date de notre fête nationale) inspire nos amis anglais ». À bon entendeur…

Aude Forestier